Comme chaque vendredi, les Sétifiens sont descendus pour la 23e fois consécutive dans la rue. Le départ des derniers symboles d'un système sclérosé par la rapine, l'injustice, la corruption et les passe-droits demeure la principale revendication des manifestants faisant fi de la canicule.La dernière sortie du chef de l'Etat par intérim, trouvant le moyen d'impliquer d'anciennes personnalités du système à faire partie du panel, chapeautant le dialogue avec le régime, a été contestée avec véhémence par de nombreux Sétifiens. «A travers cette énième man?uvre, le pouvoir et une grande partie de la classe politique n'ont toujours pas compris la démarche du peuple, décidé à en finir avec un mode de gouvernance obsolète. Avant de parler de dialogue, le pouvoir doit au préalable libérer les prisonniers d'opinion, mettre un terme à la pression exercée sur les médias et actionner les articles 7 et 8 de la Constitution. On ne peut construire l'Algérie de demain avec des personnalités d'un temps révolu. Soyons sérieux», tonnent des manifestants.
«Il faut respecter la volonté du peuple ne réclamant ni plus ni moins qu'un Etat de droit. Pour sortir de la crise mettant en péril l'économie nationale, nous devons aller vers une élection présidentielle. Mais pas à n'importe quel prix. L'élection d'un nouveau Président, véritable émanation du mouvement citoyen du 22 février, ne se fera pas avec Bensalah et Bedoui qui doivent partir», enchaînent nos interlocuteurs, criant à tue-tête et surtout avec une inébranlable détermination, les slogans habituels exigeant un changement total du système : «Doula madania machi askaria» (Etat civil et non militaire), «Libérez les détenus d'opinion».
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Posté Le : 27/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com