Les habitants dénoncent une situation qu’ils qualifient d’inadmissible, dans des sites devenus infréquentables.
Hormis les espaces verts de certaines artères principales, les jardins et squares de Sétif, qui crie sa douleur, sont abandonnés à un triste sort.
Les espaces de la cité des Cheminots (voire photo), du centre-ville, situé en face de la direction des moudjahidine,et celui de Bizard, situé à 50 mètres du parc de la commune, illustrent l’état de décrépitude de ces lieux envahis par les herbes sauvages.
Au lieu d’être des endroits de détente, de repos, de relaxation et de verdure, les jardins publics de la capitale des Hauts plateaux se trouvent dans un état déplorable.
L’insécurité, l’incivisme et l’insalubrité règnent en maîtres absolus des lieux, désertés par les adeptes des promenades.
«Après une semaine stressante, nous n’avons nulle part où changer d’air alors que plusieurs jardins existent à Sétif», regrette Mme Yasmina, mère d’une petite famille qui ajoute: «Sous d’autres cieux l’amélioration des espaces verts est la priorité des priorités, alors que chez nous c’est la dernière préoccupation des autorités qui délaissent ces lieux squattés par des malades mentaux, des mendiants, des SDF, des vagabonds et des délinquants qui y imposent leur loi.»
Le jardin Chellal Tayeb (ex-jardin des sports), situé au cœur de la ville, à deux pas des lycées Mohamed Kerouani et Malika Gaïd se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation désolant.
«Malgré les travaux d’entretien et de réhabilitation de sa clôture, l’endroit demeure toujours infréquentable à cause des comportements immoraux de certaines personnes qui ont souillé sa réputation. Fréquenté jadis par la crème de Sétif, le jardin des sports, où l’on continue à effectuer son footing et disputer un match de basket-ball et de hand à l’air libre mérite une attention particulière. On doit par ailleurs remettre de l’ordre dans le café qui n’a pas sa place dans une enceinte sportive», nous dira un retraité qui ajoute: «A mon avis, il n’y a que le jardin de l’Emir Abdelkader où on peut rester la tête tranquille et apprécier le calme et la verdure».
Pointant du doigt le comportement de certains citoyens, un gardien du parc d’attraction ne mâche pas ses mots: «malgré les corbeilles mises à la disposition du public, certaines personnes préfèrent abandonner leurs déchets par terre. Ils ne cessent de commettre des actes d’incivisme tels l’arrachage des plants et le piétinement du gazon».
Interpellés, les responsables de la commune qui se complaisent dans le tout va bien madame la Marquise, vont-ils redorer le blason de ces squares malmenés?
Leïla Benani
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Posté Le : 27/06/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Leïla Benani
Source : El Watan.com du jeudi 26 juin 2014