Sétif à l'heure des tracteurs

La situation du réseau routier de la ville de Sétif a complètement empiré ces derniers temps.Ces ornières, nids de poules, trous et autres crevasses, «meublent» les chemins d'une agglomération en hibernation. D'autant plus que rien n'est fait pour colmater les points noirs, pointés du doigt à maintes reprises. Les pneus et amortisseurs des voitures en prennent un sale coup. Tout comme les budgets des automobilistes, seuls à payer les pots cassés de la démission d'une municipalité ne manquant pourtant pas d'argent. Ayant atteint un stade avancé, la dégradation n'offusque pas les «représentants» du peuple qui se déplacent «gratis».Notons que les routes de la cité n'ont pas bénéficié de réfection depuis un certain temps. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les travaux de raccordement de gaz et d'eau ont dégradé la chaussée, ajoutant une touche tragique à la tristesse des lieux. L'entreprise chargée de l'installation des caméras de surveillance dans divers coins de la ville, met son grain de sel, puisqu'elle n'a pas remis en l'état les tranchées ouvertes. Les responsables qui ont annoncé à maintes reprises, qu'ils prendront en charge la réhabilitation des routes, n'ont rien fait. Leurs promesses demeurent au stade des bonnes intentions, sans plus. Une telle situation rend la circulation routière dangereuse, augmente les risques d'accidents et met les nerfs des usagers de la route à fleur de peau.Il faut préciser qu'à certains endroits du centre ou de la périphérie de la ville, les bosses et trous font valser les voitures. Pour continuer sa route, le conducteur est obligé de ralentir, sinon, bonjour les dégâts. Il doit donc freiner, tellement la rue est déformée. C'est au ralenti qu'il traverse les trous. De gros trous de la taille d'une piscine, l'obligent à bifurquer dans l'autre partie d'une voie lézardée. Pour se dédouaner, la municipalité qui connaît trop bien la problématique, se cache derrière le mauvais temps et le contrôleur financier. En attendant l'arrivée du beau temps et le visa du contrôleur financier, les Sétifiens devront commander des tracteurs pour se déplacer d'un coin à un autre.