Algérie

Sétif. 5e festival arabe de Djemila : Caracalla tête d'affiche



Sétif. 5e festival arabe de Djemila : Caracalla tête d'affiche
La cité, regorgeant d'inestimables vestiges des civilisations anciennes, met les bouchées doubles pour renouer, comme il se doit, avec la fièvre de son festival, une destination des grosses pointures de la chanson arabe. Djemila, la séculaire qui fait le maximum pour être à la hauteur de l'événement, retient son souffle, car elle va devoir accueillir, et de forte belle manière, des stars devant égayer ses soirées. Le coup de starter de la cinquième édition sera officiellement donné le 5 août. La célèbre troupe libanaise Caracalla, qui connaît bien le site où elle s'est produite en 2006 et 2008, aura une nouvelle fois l'insigne honneur d'inaugurer le festival, qui devient, au fil du temps, un événement culturel estival de premier ordre. Les organisateurs, ayant sans nul doute tiré de nombreux enseignements de la précédente édition, veulent, nous dit-on, faire des journées de l'ex-Cuicul, qui s'étaleront jusqu'au 14 août, une réussite.Pour atteindre un tel objectif, un panel d'artistes est programmé. Lotfi Bouchenak (Tunisie), Hammada Hillel (Egypte), Melhem Zine (Liban) et la troupe Daoudia (Maroc) sont annoncés, tout comme Fella Ababsa, Aït Menguellet, Lotfi Double Kanon, Katcho, Houari Dauphin, Saleh El Eulmi, Cheb Ouahid, Faycel Rahmani, Bekakchi Khier et bien d'autres seront présents. Néanmoins, les organisateurs, qui n'oublient jamais de remettre sur le tapis la « maigreur » de l'enveloppe allouée à la manifestation, ne font en matière de campagne publicitaire, pour inciter le public à venir nombreux, aucun effort. Sous d'autres cieux, un tel événement fait, des semaines durant, l'objet d'un grand tapage médiatique. Lequel rapporte gros. L'opération devra, une fois de plus, mettre en lumière nos incommensurables potentialités touristiques dont regorge Djemila, fondée en 96-97 après J-C, sous l'empereur Nerva, en même temps que Sitifis Djemila ex-Cuicul offre, en dépit des stigmates causés lors des années de braise, des potentialités touristiques indéniables. Les hordes terroristes ont, faut-il le rappeler, une énième fois, fait beaucoup de mal à ce site classé depuis plus de 20 ans patrimoine mondial. S'étendant sur plus de 42 ha, l'espace est absolument à visiter. Avant de faire un tour au niveau des deux villes, à savoir la cité païenne et chrétienne, un détour est recommendé par le musée qui renferme une incommensurable richesse, surtout les panneaux de mosaïque et la maquette d'une ville parfaitement reproduite.Une fois sur les lieux, le visiteur est subjugué par l'architecture des civilisations anciennes qui attirent les visiteurs de tout bord. Il faut des heures pour contempler et admirer le baptistère, les deux basiliques, les grands thermes, le théâtre, l'arc de Caracalla, le temple de Septime Sévère, le marché de Cosinus, le forum et les luxueuses maisons de Bacchus Cresconius, etc. L'ex-Cuicul, qui ne cesse d'apprivoiser les adeptes et férus des vestiges, envoûte, aussi bien diplomates, chercheurs et historiens que les milliers de citoyens de plus en plus nombreux à visiter les ruines, témoins de temps anciens. Djemila va donc, du 5 au 15 août, se remettre au devant de la scène. La pérennisation d'une telle manifestation doit être accompagnée d'un gigantesque investissement publicitaire devant faire de ce site, mondialement connu, une autre source des devises fortes. Cela est vrai, car avant de poser pied à Djemila (La Belle), il est recommandé de faire une halte au niveau des sites de Mons, lieu appelé Henchir El Ksar. L'espace occupant une grande superficie est situé sur l'ancien itinéraire entre Sétif et l'ex-Cuicul.Les restes archéologiques se limitent au tracé de la forteresse byzantine et les ruines visibles d'un temple. En ces lieux qui n'ont pas divulgué tous leurs secrets enfouis ici et là, les archéologues ont découvert la plus ancienne inscription latine datée de l'an 157. Hélas, ces trésors et beaucoup d'autres ne sont toujours pas été exploités à bon escient dans une industrie touristique, qui tarde à voir le jour dans un pays ne comptant que sur la tarissable manne pétrolière.


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