Algérie


Sétif
Méconnaissant l'histoire du mouvement sportif national, les «managers» de la fantomatique entreprise publique à caractère industriel et commercial (EPIC) Sport et jeunesse de la commune de Sétif, concoctent en catimini un semblant de tournoi en hommage au regretté Mokhtar Arribi, l'autre icône du football national.Préparée sans ses amis, ses compagnons et beaucoup de Sétifiens ayant côtoyé de près le défunt Arribi que les Ententistes aimaient l'appeler Zin-Zin, la petite manifestation qui n'a fait l'objet d'aucune communication ou médiatisation digne du nom se transforme par le bon vouloir de ses initiateurs en un «non-événement». Pour rappel, l'homme qui personnifiait la discipline et la rigueur débute une riche carrière en 1942/1943 à l'USM Sétif qui n'a pas été, faut-il rappeler, invitée.Il évoluera par la suite pendant deux saisons au MC Alger (1944/1946). Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il mettra le cap sur l'Hexagone pour y embrasser une carrière professionnelle. Le demi-gauche signe sa première licence professionnelle au FC Sète (France), où il séjournera pendant cinq saisons (1946/1951). Suite à la rétrogradation de son équipe, il optera pour l'AS Cannes (1951/1952) où il sera rejoint par Kermali. La saison d'après, il revient à Sète.Avant d'opter pour le CS Hammam Lif (Tunisie) comme entraîneur-joueur (1955/1957), il terminera sa carrière de joueur professionnel au RC Lens (1953/1954). La dernière saison en France, il la passera à Avignon (1957/1958), avec la double casquette d'entraîneur-joueur. A l'appel de la patrie, Arribi, un homme à très forte personnalité, laisse tomber la célébrité et le confort pour rejoindre la glorieuse équipe du FLN. Celle-ci sera dirigée par le duo Boumezrag-Arribi. L'éternelle formation du FLN des Zitouni, les frères Soukhane, Maouche, Bentifour, Ibrir, Makhloufi, Kermali, Brahimi, Rouaï et d'autres preux ayant tout sacrifié pour que vive l'Algérie libre et indépendante, a été, des années durant, l'autre porte-voix de l'Algérie combattante.Malheureusement, des maquignons courant derrière les feux des projecteurs viennent, à travers un petit tournoi, d'offenser Si Mokhtar, une référence à tous points de vue. A l'indépendance, Arribi prend les commandes de la barre technique du CS Sfax (Tunisie), de l'équipe nationale libyenne, qui n'ont pas été non plus invités à ce simulacre d'hommage. Tout comme le MC Alger et le MC EL Eulma où il a signé la première licence d'une incommensurable carrière. Amnésique elle aussi, l'Entente qu'il se partageait avec son ami Abdelhamid Kermali, a été sa deuxième passion.Dévorante, celle-ci (l'Entente s'entend) l'oblige à reléguer au dernier plan sa propre santé qui flanche, un 4 septembre 1989. Presque une année après l'extraordinaire feu d'artifice de Constantine où l'Aigle noir, version Zin-Zin, décrocha son premier titre de champion d'Afrique des clubs champions. En lieu et place d'un grand tournoi appuyé par des conférences et communications devant retracer la vie et le combat d'une très grande figure du mouvement sportif national, les éminences grises de la fantomatique EPIC, n'ayant pas, en outre, pris la peine de diffuser le programme de la «manifestation» prévue pour ce week-end au stade du 8 Mai 1945, commettent à la fois l'irréparable et l'impardonnable.




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