Algérie

Sétif
Fort d'une impunité qui perdure, certains «concepteurs» de bidonvilles viennent d'installer de nouvelles baraques non loin de l'ex-bidonville de Ouled Hachich, éradiqué depuis peu.Le retour de ces gens faisant partie d'un réseau gagnant gros dans l'affaire - sachant que le prix d'un petit lopin de terre de 20 à 30 m² oscille entre 35 et 40 millions de centimes -, n'offusque apparemment pas les responsables de la ville de Sétif. Ces derniers qui ont, non seulement, promis de déloger les nouveaux indus occupants mais aussi sanctionner sévèrement les personnes incriminés et leurs «parrains», ne font pour l'heure rien.Outrés par un sinistre décor qui resurgit, des citoyens n'ont pas manqué d'alerter les responsables concernés. «La tente ou un gourbi est la meilleure recette pour obtenir et vite un logement social. On opte pour cette méthode rien que pour forcer la main à l'autorité qui vient de satisfaire de nouveaux venus à Ouled Hachich où le m² vaut de l'or», diront sous le sceau de l'anonymat de nombreux ex- résidents des lieux. «Si on ne prend pas rapidement le taureau par les cornes, on assistera à la naissance d'un deuxième bidonville qui risque de faire tache d'huile.Le moment est venu pour mettre un terme à ce fait s'apparentant à un immense trafic. Des familles Sétifiennes attendent depuis plus de 15 ans, un logement alors qu'il suffit à d'autres, d'installer deux morceaux de parpaing pour toucher le gros lot. Il est donc grand temps de penser à ces milliers de familles à la quête d'un logement», estiment de nombreux citoyens rencontrés à proximité de Ouled Hachich II.Pour connaître la version de l'administration, nous avons pris attache avec le chef de daïra, Mohamed Taleb, qui a bien voulu éclairer notre lanterne : «le dossier est pris en charge par le wali en personne.Des instructions fermes ont été données pour l'évacuation de cet espace. Dans un premier temps, nous allons essayer de régler ce problème à l'amiable. Ayant occupé illégalement un espace public dépourvu d'hygiène et de sécurité, ces gens qui doivent savoir que force reste à la loi, devront tôt ou tard quitter les lieux situés à deux mètres d'un établissement scolaire», souligne le commis de l'Etat qui avait dernièrement chapeauté la gigantesque opération de relogement de plus de 1700 familles. Opération inscrite dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire.


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