Session spéciale du Bac

La session spéciale du Bac 2016, prévue du 19 au 23 juin en cours, se tiendra, selon toute vraisemblance, sous très haute surveillance. Des militaires, chapeautés par les services de renseignement, sont appelés à veiller au bon déroulement des épreuves. Rappelant qu'à partir du 13 juin prochain, les candidats pourront retirer leurs nouvelles convocations pour connaître l'établissement où ils passeront leurs examens ainsi que les horaires et le programme des épreuves, a révélé, ce lundi, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, lors d'une conférence de presse tenue à Alger.Le quotidien El-Khabar, citant une source ayant requis l'anonymat, révèle que tout le processus sera encadré par les services de renseignement. Ainsi, les sujets de cette session spéciale seront imprimés, empaquetés, acheminés et distribués sous le regard vigilant des éléments des services. Le gouvernement veut s'assurer que les sujets n'atterrissent pas entre les mains des candidats, car il est clair que c'est la crédibilité, déjà écornée, de cet examen qui est en jeu. Concernant les examens de sept matières touchées la fuite des sujets seront refaits. Il s'agit des mathématiques, des sciences naturelles et de physique ainsi que le français, l'anglais, la philosophie ainsi que l'histoire et géographie les élèves de la filière des sciences expérimentales. Entre autres, les filières maths, maths-technique, gestion et économie, les candidats au Bac 2016 sont invités à refaire les examens des 4 matières suivantes : Français, Anglais, Philosophie, Histoire et Géographie. Nouria Benghabrit a assuré que les examens de cette session spéciale se dérouleront dans de très bonnes conditions en dépit des contraintes du ramadan. Selon ses explications, les épreuves commenceront à partir de 9 h du matin et dureront jusqu'à 12 h 30. Signalons enfin que tous les élèves retardataires exclus de la première session du concours du Baccalauréat pourront repasser leurs examens le 19 juin prochain. Ce dispositif s'inscrit parfaitement dans la logique du discours prononcé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dimanche, à l'ouverture de la tripartite. En usant de termes très sévères pour qualifier le scandale de la divulgation des sujets du Baccalauréat pour sa session 2016, il avait évoqué une atteinte à la sécurité nationale ainsi qu'un complot visant la ministre de l'Education.