Les nouveaux élus de l’APW de Médéa ont connu leur baptême du feu, mardi dernier, au cours de la première session ordinaire de l’année 2013.
C’est dans un climat serein, empreint de discipline et de rigueur, que s’est déroulée cette première rencontre entre élus et membres de l’exécutif de wilaya, ainsi que les chefs de daïra sous la présidence de Abdelkader Chekkou, P/APW, en présence du wali. L’APW issue des élections du 29 novembre dernier a été totalement renouvelée, à l’exception de cinq anciens membres qui ont été reconduits. Elle compte cette fois-ci 13 femmes sur 43 membres représentant cinq tendances politiques.
Cette équipe fraîchement élue et représentative de toutes les couches sociales et de toutes les circonscriptions du territoire de la wilaya, semble consciente de l’avenir de la région et mise tout sur le développement du secteur agricole qui reste incontournable pour la promotion future de l’économie de cette contrée à vocation agricole.Plus de 50% de la population active tire ses revenus de l’agriculture.
Les potentialités et les atouts de l’agriculture sont énormes, d’ailleurs d’année en année, la courbe de croissance de la production n’a pas cessé d’augmenter dans toutes filières, à quelques exceptions près dues aux aléas climatiques.
Une superficie agricole totale de 877.595 ha réconforte la wilaya dans ce secteur qui se répartit comme suit : 338.359 ha de terre agricole utile, 142.558 ha de forêt et 292.507 ha de zone steppique (pastoralisme).
Selon le rapport du directeur des services agricoles de la wilaya de Médéa, le taux par culture s’effectue par priorité: 46% pour les céréales, en particulier le blé dur, 9% pour l’arboriculture fruitière, 2% pour le maraîchage et 43% en jachère.
Ces terres relèvent pour 281.830 ha du privé et 56.529 ha relève du domaine étatique.
Pour le patrimoine hydrique, la wilaya possède 922 forages, 2016 puits, 10.995 sources d’eau, 20 petits barrages, 12 retenues collinaires et 2.233 bassins de collecte d’eau.
En ce qui concerne le bétail, on recense dans la wilaya 48.172 têtes de bovins, 814.490 têtes d’ovins, 98.857 de caprins. Sur le volet de la production, les éleveurs de volaille produisent annuellement 7.591.720 poulets de chair, 305.930 dindes et 470.000 poules pondeuses. Pour les céréales (blé dur et orge), les statistiques donnent un chiffre de plus de 24 millions de quintaux par an et la production laitière avoisine les 90 millions de litres dont seulement 10% est collecté.
L’APW appelle au rajeunissement de la main-d’œuvre
Au cours des débats, les intervenants ont fait un constat contradictoire entre les statistiques établies par les services de la DSA et la réalité du terrain. Les élus n’ont pas abordé ce sujet avec légèreté. Ils ont carrément mis le responsable du secteur dans une situation inconfortable en lui demandant des explications plus claires et précises, surtout que les paysans livrent à la CCLS un nombre insignifiant de quintaux par rapport au total de la production annuelle. Aussi, la base de calcul de référence établie par ceux ayant fourni les chiffres fantaisistes ne repose pas sur une méthodologie fiable qui se sert de méthodes scientifiques usitées en statistiques. Ce document, avant de recevoir un vote d’approbation, a été sanctionné par 19 recommandations par lesquelles les élus ont insisté sur l’amélioration des conditions de vie de la paysannerie.
De gros moyens financiers devront accompagner la modernisation de ce secteur vital, en levant les contraintes bureaucratiques qui entravent les bonnes volontés désireuses de vouloir fructifier la terre.
Les membres de l’APW ont également appelé à motiver la main-d’œuvre jeune qui doit prendre la relève en mettant un terme par ailleurs, aux méthodes archaïques par une mécanisation et une technologie appropriée pour rentabiliser et intensifier la production afin de faciliter le travail de la terre.
Les mentalités devront changer à l’échelle de la société toute entière pour valoriser le travail de la terre, en intéressant les jeunes cadres à opter pour ce métier d’avenir. Cette volonté collective est certainement la meilleure formule pour se prémunir des effets pervers de cette mondialisation qui porte atteinte à la dignité des peuples pauvres dans leur valeur et leur culture.
* Photo: Les mentalités devront changer pour valoriser le travail de la terre.
Abdelkader Téta
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/04/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Salim. M. ; texte: Abdelkader Téta
Source : El Watan.com du dimanche 14 avril 2013