Enquête demandée sur la gestion du FONAL
Le président de l’APW d’Oran a jeté, hier, un véritable pavé dans la mare lors de la session ordinaire de l’Assemblée de wilaya, en demandant l’ouverture d’une enquête sur l’argent du fonds d’aide de l’Etat destiné au monde rural (FONAL)...
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L’autre «bombe», plutôt inattendue, que le président de l’APW aura lâchée au sein de l’hémicycle, devant les membres de cette assemblée populaire, des P/APC, des chefs de daïras ainsi que des directeurs de l’exécutif de la wilaya est celle qui concerne les bénéficiaires des terres agricoles dans le cadre de la concession.
Comme pour taire bien des rumeurs, le président de l’APW n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour demander carrément au wali l’ouverture d’une enquête.«On n’applique pas les textes à moitié», lâche-t-il. «La loi est claire concernant la concession des terres agricoles et il est de notre devoir en tant qu’élus, puisque les citoyens nous demandent de leur rendre des comptes, d’exiger des services compétents de faire toute la lumière sur ce dossier et savoir qui a bénéficié des terres dans le cadre de la concession», a-t-il déclaré. Même constat, fit-il remarquer, en ce qui concerne l’argent public et particulièrement les subventions accordées aux 210 associations que compte la wilaya avant de faire étalage de ses états d’âme: «Nous disons à l’adresse des présidents des associations que nous avons remis les dossiers à l’administration (DRAG). Que celles qui ont le quitus peuvent prétendre aux subventions de la wilaya. Quant au reste, elles n’ont qu’à demander à l’administration de faire une enquête. On n’a pas le droit de détourner les deniers publics et celui qui aura transgressé les lois, qu’on le dénonce». Egrenant au passage quelques points inscrits à l’ordre du jour comme celui de la rentrée scolaire, en affichant sa satisfaction, il ouvre une parenthèse sur l’emploi. «Même si, dit-il, beaucoup de choses ont été faites pour absorber le chômage dans le cadre du dispositif du pré-emploi, en dépit des orientations faites par le président de la République, on a le sentiment que certaines entreprises comme la Sonatrach, l’EPA ou encore l’EPO, sont une sorte de chasse gardée pour certains.» «Nous avons la chance d’avoir des entreprises de grande taille à même d’absorber nos jeunes chômeurs, malheureusement, ajoutera-t-il, le recrutement se fait sur la base d’autres critères.»
Il est utile de rappeler ici qu’un rapport très détaillé sur les espaces publics dégradés, les terrains en friche et les immeubles menaçant ruine a été présenté par la commission de l’urbanisme de l’APW qui a donné un focus sur le paysage de la ville d’Oran. Avec tout ce que cela suppose comme imperfection. Bref, une lecture exhaustive sur bien des dégradations, celle du cadre bâti en particulier qui dépérit faute de prise en charge comme c’est le cas du premier noyau de la ville, composé des quartiers de Sidi El Houari, St Pierre, Sananès, Miramar, de certains faubourgs et le centre-ville en général. Tous ces sites disposent de poches urbaines, constituées de terrains libres formant un stock foncier non négligeable. Un véritable portefeuille foncier estimé à 42 ha uniquement pour ces zones d’habitat historiques.
Safi Z.
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Posté Le : 20/09/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com