Algérie

Session extraordinaire des MAE arabes hier au Caire: Messahel et la position ferme de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne



De tout temps, la position de l'Algérie a été toujours aussi claire que ferme en faveur de la cause palestinienne et du droit du peuple palestinien frère à l'établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale.Et c'est justement pour rappeler une fois de plus cette position de l'Algérie que le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, était hier, au moment où on mettait sous presse, au Caire pour participer à la réunion urgente du conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel en vue d'examiner les derniers développements concernant El Qods après la décision du président américain, et les actions arabes à entreprendre.
Dès l'annonce " raciste " du président américain, l'Algérie a tenu à appeler le monde arabo-musulman et la communauté internationale à la mobilisation pour protéger les droits du peuple palestinien et le statut de la ville sainte".
L'Algérie avait déjà "dénoncé avec force cette grave décision qui constitue une violation flagrante des décisions du Conseil de sécurité et de la légalité internationale, sape la relance du processus de paix arrêté depuis longtemps et menace la paix et la sécurité dans une région très sensible qui souffre déjà de conflits". "Cette décision fait peser, en conséquence, de lourdes menaces sur la paix, la sécurité et la stabilité d'une région névralgique déjà fortement meurtrie", souligne le communiqué du MAE.
D'ailleurs, même les deux chambres du Parlement algérien ont "fermement" dénoncé jeudi dernier la décision du Président américain, Donald Trump, de reconnaître El-Qods occupé capitale d'Israël, mettant en garde contre les graves conséquences sur le processus de règlement pacifique du conflit dans le cadre de la légalité internationale.
"Au moment où le peuple palestinien et la communauté internationale aspirent à la relance du processus de paix à travers un règlement juste de la question palestinienne et en dépit des obstacles qui entravent la mise en œuvre des décisions et chartes de la légalité internationale pour permettre au peuple palestinien d'édifier son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale, nous avons été surpris par un acte inconséquent et une décision précipitée qui va à contre-courant du processus de règlement du conflit conformément aux principes de la charte des Nations unies", note le communiqué des deux chambres du Parlement algérien.
Le parlement considère que cette décision "fait fi de la légalité internationale et méprise les aspirations légitimes du peuple palestinien".
"Face à ce grave dérapage, nous exhortons les parlementaires du monde entier à leur tête les représentants du peuple américain au sein du Congress, les partisans de la paix, et notamment les pays arabo-musulmans à contrecarrer cette décision inique et aux conséquences désastreuses de l'administration américaine. Et c'est dans ce même ordre d'idées que le ministre des affaires étrangères, Abdelkader Messahel est au Caire?
De son côté, même l'ONU est "particulièrement inquiète des risques d'une escalade violente" après la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement El-Qods comme capitale d'Israël, a affirmé au Conseil de sécurité Nickolay Mladenov, coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient.
La réunion en urgence du Conseil de sécurité, composé de 15 membres, a été demandée par la Suède, la France, l'Italie, le Royaume-Uni, la Bolivie, l'Uruguay, l'Egypte et le Sénégal. Plusieurs de ces Etats considèrent que la décision américaine viole des résolutions de l'ONU.
L'ambassadeur suédois, Olof Skoog, a rappelé, pour sa part, la résolution 2334, adoptée le 23 décembre 2016, qui souligne que le Conseil de sécurité "ne reconnaîtra aucune modification aux frontières du 4 juin 1967, y compris en ce qui concerne El-Qods, autres que celles convenues par les parties par la voie de négociations". Cette résolution avait été approuvée par 14 pays, les Etats-Unis dirigés alors par le démocrate Barack Obama ayant choisi l'abstention, ce qui avait permis l'adoption du texte.
"Le moment est venu d'avancer vers un accord de paix détaillé", a aussi réclamé le diplomate suédois.


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