SESSION D'EVALUATION DES CONTRATS DE PERFORMANCE Le secteur de l'agriculture plus attractif

Les principaux acteurs du monde agricole ont procédé, hier, à l'évaluation des contrats de performance. Rachid Benaïssa, qui a présidé cette session, a estimé que le secteur de l'agriculture est devenu réellement attractif.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a tenu, hier, en son siège, la 11e session d'évaluation trimestrielle des contrats de performance. Ces contrats, signés par les acteurs de l'ensemble des filières du secteur, entrent dans le cadre de la politique de renouveau rural lancée officiellement en 2009. Selon Rachid Benaïssa, les indicateurs économiques reflètent un «dynamisme réel». Le ministre a notamment cité le cas de la filière céréalicole qui parvient à se maintenir malgré une baisse de la production estimée à 7%. «Ce résultat est loin d'être négatif car la baisse de production est due essentiellement à la sécheresse qui a frappé les wilayas de l'Ouest. Les pertes auraient été plus importantes si les céréaliculteurs n'avaient pas utilisé l'irrigation d'appoint. Sans le recours à cette technique, les pertes auraient été plus importantes», a précisé le ministre. A ce titre, il a tenu à rappeler que les superficies irriguées grâce à cette technique sont passées de 2 000 à 100 000 hectares en l'espace de deux années. Sur un plan global, le secteur de l'agriculture a connu une hausse sensible du taux de croissance au cours de l'année 2011 : 10,3% en termes de volume et 6% en termes de valeur. «Ces indices démontrent que le secteur de l'agriculture est devenu très attractif. Aujourd'hui, les acteurs sont rassurés car l'Etat a réussi à mettre en place un climat de confiance. Le règlement de la problématique du foncier agricole et les mécanismes de soutien financiers et de régulation ont grandement participé à l'instauration de ce climat. Aujourd'hui, les agriculteurs et les éleveurs sont rassurés car ils ont plus de visibilité. J'estime qu'ils sont prêts à relever de nombreux challenges.» Interrogé sur le devenir de la politique de renouveau agricole et rural, Rachid Benaïssa a précisé que cette dernière était appelée s'inscrire dans le temps, même s'il devait quitter le poste de ministre de l'Agriculture. «Cette politique est le fruit d'un long processus qui s'est construit de bas en haut et qui a été officialisé lors de la conférence nationale de Biskra. De nombreux acteurs et institutions sont impliqués directement dans cette initiative. Cela signifie donc que nous sommes dans une politique durable», a affirmé Rachid Benaïssa.