C'est une histoire digne des films d'horreur ou une scène de la série SAW que les présents à la cour de Bouira ont eu à entendre lors de la lecture de l'ordonnance de renvoi des faits imputés aux deux accusés de l'affaire de l'assassinat du sexagénaire D. Ali, 65 ans, habitant Béjaà'a, et retrouvé mort, jeté au bord de la RN5 près du village Ighrem, dans la commune d'Ahnif, à 30 kilomètres à l'est de Bouira le 23 novembre 2014 et que la presse, dont le Soir d'Algérie, avait rapporté à l'époque.Le cadavre retrouvé dans un sac portant plusieurs marques de torture dont des coups de couteau, et transféré à la morgue de l'hôpital de M'chédallah, ne tardera pas à être identité par les enquêteurs comme étant le dénommé D. Ali, un sexagénaire habitant la ville de Béjaà'a, et dont les enfants avaient signalé la disparition depuis plusieurs semaines.Lors de la lecture de l'ordonnance de renvoi ce jeudi, tous les présents ont eu des frissons en écoutant avec force détails la manière avec laquelle le défunt fut torturé jusqu'à la mort, séquestré qu'il était par sa propre deuxième femme chez elle à Ouzellaguen, commune située à 50 kilomètres à l'ouest de Béjaà'a, pendant 45 jours jusqu'à ce qu'il eût succombé à ses blessures profondes.La femme criminelle a fait appel pour accomplir son forfait à son amant, avec qui elle venait de se lier avec la Fatiha en attendant l'élimination de son vieux époux avec qui elle avait deux enfants, une fillette de 9 ans et un garçon mort il y a peu à l'âge de 4 ans.Le défunt D. Ali qui avait travaillé en France pendant plusieurs années avant de rentrer définitivement au pays au début des années 2000 était déjà marié et avait avec sa première femme quatre enfants ; deux garçons et deux filles, dont une fille et un garçon sont mariés et ont des enfants, alors que la deuxième fille et le deuxième garçon sont toujours célibataires et vivent avec leur père dans leur maison à Béjaà'a, leur mère étant morte début 2000.Après la mort de sa première femme, D. Ali se remariera avec O. Linda, née en 1982, soit une différence d'âge de 33 ans. La femme ayant une demeure à Ouzellaguene, le nouveau couple vivra là et le défunt D. Ali rend visite à ses enfants à Béjaà'a. De cette deuxième union, D. Ali aura deux enfants, dont une fillette, aujourd'hui âgée de 9 ans et un garçon, mort à l'âge de 4 ans.Pour des raisons propres à elle, O. Linda contractera une nouvelle liaison avec le dénommé A. S. Chaâbane, né en 1982. De cette liaison clandestine, mais faite avec la Fatiha, la femme tombera enceinte et à partir de cet instant, c'est la panique ; il fallait faire vite pour officialiser leur union. Et c'est ainsi que les deux amants ont décidé d'éliminer le vieux mari.Nous sommes au mois d'octobre 2014. Rentré chez lui à Ouzellaguen chez sa femme comme à son habitude, D. Ali sera séquestré pendant 45 jours, durée où il subira les pires tortures allant jusqu'à lui faire boire sa propre urine, à lui couper les lobes de ses oreilles, etc. Des tortures qui ont fini par avoir raison de la résistance de son corps et finit par succomber au bout de 45 jours de privations, de tortures et supplices.Durant toute cette période, le couple assassin avait oublié la présence de la fillette âgée de 9 ans et qui, même si elle ne voyait rien, comprenait tout sur les tortures que subissait son vieux père. C'est elle qui donnera plusieurs détails aux enquêteurs et à partir de là , ce fut facile pour les enquêteurs d'arrêter le couple criminel pour homicide volontaire accompagné de torture. Le couple finira par reconnaître les faits qui luisont reprochés.Ce jeudi, le jury voulait savoir pourquoi le couple qui voulait vivre ensemble le restant de leur vie, avait recouru à ces méthodes mais vainement ; le couple présent au box des accusés était dans une autre dimension ; la femme O. Linda tenait dans ses bras un bébé de quelques mois né de sa liaison avec son amant, en prison...Après délibérations, le jury a donné son verdict, le même que celui requis par le procureur, O. Linda et A. S. Chaâbane reconnus coupables pour homicide volontaire avec torture, sont condamnés à mort. On dit souvent que l'amour est aveugle. La preuve”?
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Posté Le : 12/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y Y
Source : www.lesoirdalgerie.com