Session criminelle de Bejaia

Un militaire écope de 7 ans pour homicide volontaire H.A., âgé de 35 ans, militaire de son état, accusé d’homicide volontaire sur la personne de Z., a été condamné à 7 ans de prison ferme. C’est là le verdict de la première affaire sordide que le tribunal criminel près la cour de Bejaia a examiné, hier, dans sa 2e session criminelle 2006. Le procureur avait, auparavant, requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Les faits remontent au vendredi 2 décembre 2005. Ce jour-là, l’accusé et deux de ses camarades de caserne s’étaient saoulés. En chemin, l’accusé s’écarte de ses camarades pour, a-t-il dit au juge, satisfaire un besoin urgent et téléphoner. Sur sa route, lorsqu’il rejoint ses camarades, il a eu, semble-t-il, affaire à un groupe de jeunes assis sur un banc. Ces jeunes pratiqueraient, selon certaines indiscrétions, la prostitution masculine et l’auraient insulté sans raison. C’est là que le drame s’est produit. «Parce que, soutient l’accusation, le prévenu a donné des coups de couteau à sa victime qui a refusé de se laisser abuser gratuitement». Pour la défense, «il n’en est rien de tel, l’accusé n’aurait donné qu’un seul coup de couteau pour se frayer un chemin et se sauver». Pour le procureur de la République, ce qui compte est que «l’accusé ne nie pas son crime». Pour l’accusation, il ne fait aucun doute que «l’accusé est un habitué des lieux, qu’il y a eu des rapports antérieurs entre lui et sa victime et qu’il s’agit, là, d’un règlement de comptes». La défense soutient que son client «n’avait aucune intention de tuer et que c’est pour se défendre et pouvoir se sauver qu’il a riposté avec un couteau». Et, après avoir longuement plaidé les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, il demande au jury d’alléger au maximum la peine de son client. Après délibérations, le juge prononcera la peine de 7 ans d’emprisonnement ferme.