Algérie

Session criminelle



Une affaire d?homicide volontaire à l?ouverture L?ouverture de la session criminelle printanière a été consacrée, hier, à une affaire d?homicide volontaire dont la genèse remonte au 3 avril 2004 et qui a eu pour théâtre le douar Boudjemaâ. Selon les faits consignés dans l?arrêt de renvoi, le corps sans vie de la dénommée A.F. a été retrouvé par sa mère, gisant dans son domicile dans ledit douar. Dans un premier temps, les membres de sa famille ont conclu à une mort naturelle et l?ont inhumé le lendemain. Cependant, en se basant sur le comportement de son compagnon, C.K., qui n?était autre que l?époux de la s?ur de la défunte, la famille a aussitôt soupçonné que A.F. n?est pas décédé de mort naturelle. L?exhumation de son corps s?avéra donc nécessaire pour une autopsie. L?expertise médicale a confirmé finalement la présence d?un fort psychotrope avec un effet d?asphyxie, ce qui a été à l?origine du décès. Hier à la barre, le présumé accusé, C.K., a formulé des déclarations contradictoires et a montré des signes d?énervement lorsque la présidente l?a soumis à un judicieux jeu de questions réponses. A l?exception de l?assistante du médecin légiste du CHU d?Oran, qui a confirmé les circonstances ayant entraîné la mort, les autres témoins n?ont rien apporté de nouveau. Le représentant du ministère public a mis en exergue que « le mobil du meurtre existe. L?expertise a démontré comment la victime a été assassinée. Le prévenu est la seule personne qui pouvait en tirer profit ». Il a conclu en requérant la réclusion criminelle à perpétuité. Les avocats de la défense ont axé leurs plaidoiries respectives sur l?absence de preuves pouvant incriminer leur mandant avant de demander son acquittement au bénéfice du doute. Notons que 166 affaires sont inscrites au calendrier de cette session criminelle qui s?achèvera le 7 mai prochain.


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