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Ses représentants ont eu des discussions avec le ministère des Affaires étrangères



Ses représentants ont eu des discussions avec le ministère des Affaires étrangères
Si elle est "chassée" de notre pays depuis 2005, Human Rights Watch (HRW) a gardé un ?il "très attentif" sur la situation des droits de l'Homme et des libertés en Algérie. "L'interdiction de notre présence en Algérie ne nous a jamais empêchés de suivre l'évolution de la situation des droits de l'Homme. Si le pouvoir algérien a décidé de ne pas autoriser Humain Rights Watch, il ne peut pas, en revanche, nous empêcher de suivre, à partir de l'extérieur, ce qui se passe en Algérie", a déclaré hier, Eric Goldstein, directeur des recherches de HRW dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.Selon M. Goldstein, du dossier des disparus à la répression des syndicats autonomes, en passant par l'interdiction, depuis 2001, des marches et des rassemblements à Alger, ou encore la (dernière) loi sur les associations, presque rien n'échappe au regard de HRW.En Algérie, les préoccupations de cette ONG sont encore plus larges. M. Goldstein n'a pas manqué, à l'occasion de sa rencontre avec des cadres du ministère des Affaires étrangères, d'exprimer le désir de son organisation à relancer ses activités en Algérie. "Nous avons eu des discussions constructives et nous espérons reprendre nos activités prochainement en Algérie", a-t-il indiqué.À une question posée par Liberté sur la teneur de ces discussions, M. Goldstein a répondu en révélant que la partie algérienne lui a demandé d'établir, dorénavant, des rapports "équilibrés". "Ils nous ont demandé de mentionner ce qui est positif et ce qui est négatif. C'est-à-dire de faire un travail équilibré en saluant les réformes engagées par l'Algérie", a-t-il dit."On va, bien sûr, mentionner les choses positives avec tout ce qu'on considère comme un recul en matière des droits de l'Homme ou une violation", a assuré le représentant de HRW."On se réjouit des discussions qu'on a eues avec les responsables. En tout cas, on va continuer à couvrir l'Algérie quel que soit l'accès qu'on a, c'est-à-dire de l'extérieur ou avec des visites ponctuelles que nous souhaitons. C'est un pays important où il y a des dossiers de droits de l'Homme importants", a expliqué le responsable de HRW. M. Goldstein n'a pas manqué de réitérer, entre autres, le soutien de son organisation aux familles des disparus dont le dossier, dit-il, est suivi depuis les années 1990. "Nous suivons le dossier des disparus depuis les années 1990, et c'est malheureux de voir que ce dernier n'est toujours pas réglé. Il faut que ces disparitions soient élucidées et la vérité connue. La Charte de la réconciliation nationale n'a pas réglé ce problème, et nous en sommes conscients. De ce fait, nous réitérons, une fois de plus, toute notre solidarité avec les familles des victimes. Aujourd'hui, la vérité importe plus que le sort des victimes", a clamé le responsable de l'organisation en présence de plusieurs parents de disparus. HRW réclame désormais la mise en place d'une commission d'enquête indépendante."Nous sommes contre l'impunité et sommes pour la vérité", a encore insisté M. Goldstein. Human Rights Watch dénonce, par ailleurs, les entraves à la liberté des associations et à l'action des syndicats autonomes.




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