Algérie

«SES ÉQUIPES» ONT ÉCUMÉ LA KABYLIE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES


Le cerveau des faux barrages arrêté
Habitant à Beni Yenni, il circulait avec un faux permis de conduire et achetait tous les véhicules volés sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Il faisait l’objet de 13 mandats d’arrêt. Les services de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou, et après de longues investigations, ont pu mettre la main sur le «cerveau» des faux barrages spécialisés dans le vol de véhicules. Il s’agit de R.S.E., âgé de 42 ans et habitant Beni Yenni. Ce dernier achetait à bas prix, bien entendu, l’ensemble des véhicules, légers et lourds, subtilisés dans des faux barrages dressés dans les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou depuis l’apparition de ce phénomène, en 2002.Il a fallu un travail titanesque aux services de sécurité pour parvenir à mettre la main sur ce malfaiteur en raison de l’identité factice avec laquelle il circulait. Bien qu’il soit recherché depuis des années, il a pu échapper à la vigilance des policiers grâce à un faux permis de conduire avec les coordonnées d’un citoyen de la wilaya de Relizane. Par ses escroqueries, cet individu a pu amasser, en quelques années, un véritable pactole. Il possède une villa huppée à Beni Yenni ainsi que trois appartements dans la ville de Tizi Ouzou, sans compter le parc automobile dont il dispose ainsi qu’un compte bancaire bien garni. Tout cela, avec l’argent qu’il amoncellait en revendant l’ensemble des véhicules «arrachés» à leurs propriétaires. «Tous les véhicules soustraits à leurs propriétaires sur le territoire de la wilaya tombaient entre ses mains», indique une source sécuritaire. Il achetait les véhicules à bas prix, les maquillait (en changeant le numéro de châssis et le tableau de bord) puis les revendait au prix réel. Par exemple, il a acheté un camion de 250 millions de centimes avec la modique somme de 40 millions de centimes et une Renault Clio de 2001 à 10 millions de centimes. La mise hors d’état de nuire de cet élément-clé dans le réseau des faux barrages a permis à ce fléau de disparaître quasiment de la wilaya. Ce n’est pas l’unique exploit des services de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou. Plus de 60 personnes impliquées dans le réseau en question ont fait l’objet d’arrestation depuis janvier 2007.L’origine de l’apparition de ces faux barrages qui rendaient la fréquentation des routes infernale, particulièrement en fin de journée, est à imputer au vide sécuritaire né des événements de 2001. Les services de sécurité étaient confrontés à des embûches pour mener à terme leurs tâches. Mais depuis la reprise en main des choses et la fin de la confusion, une stratégie a été tracée par la police judiciaire pour éradiquer les différents réseaux. Une éradication qui devenait de plus en plus impérieuse vu que les auteurs des faux barrages passaient à une vitesse supérieure en attentant carrément à la vie de leurs proies.Les habitants de Fréha n’oublieront pas de si tôt le transporteur, retrouvé assassiné, après que son fourgon eut été volé dans un faux barrage, dressé avant la tombée de la nuit, il y a environ une année. Un plan d’action a été tracé à la fin 2006. Toutes les méthodes susceptibles de démasquer les malfrats ont été mises en oeuvre. Des policiers en civil étaient envoyés rôder aux alentours des endroits où étaient dressés les faux barrages ainsi qu’aux parages de leurs domiciles. Tous les axes routiers touchés par ces agressions étaient appréhendés pendant plusieurs mois. La mission des services de sécurité n’était pas une sinécure parce que les assaillants se mouvaient énormément et intervenaient dans plusieurs lieux. Ce n’est qu’en janvier 2007, que le premier groupe est tombé entre les mailles des services de sécurité. Il s’agit de celui qui activait dans les lieux-dits Taâwint Ouharoun (Mechtras) et à Maâmar dans la daïra de Draâ El Mizan. Il est composé de cinq personnes dont deux frères et un cousin résidant dans les localités de Drâa Satcha, Bouzeguène et Mechtras. Les personnes incriminées sont âgées entre 25 et 35 ans. Présentés devant le procureur, plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre eux: apologie du terrorisme, association de malfaiteurs, homicides volontaires, vols qualifiés, menaces et utilisation d’armes prohibée...Le 11 février 2007, la deuxième bande est tombée entre les serres de la police. Elle agissait dans la localité de Ouaguenoun, particulièrement sur l’axe Aït Hamidouche-Boudjima-Tikobaïne et composée de huit éléments. Ces derniers résident dans la même région. Le 5 avril 2007, un autre groupe, constitué de neuf membres a été mis hors d’état de nuire. Cette association de malfaiteurs agissait sur l’axe Azib Ahmed-Hasnaoua. Un mois et demi plus tard, ce sont cinq autres «coupeurs de routes» qui sont écroués pour avoir semé la terreur pendant des années entre Tizi Ouzou et Drâa Ben Khedda.Le fait qu’il soit composé uniquement de deux éléments n’a pas empêché le groupe arrêté, le 24 novembre 2007, d’avoir une capacité de nuisance ayant fait des routes de Mechtras, Tala Atmane et Yakouren de véritables coupe-gorge. Le groupe le plus étoffé en matière d’effectifs a été neutralisé à la même période. Il semait la terreur dans les localités de Tikobaïne, Mekla, Souk El Tenine et Maâtkas et comptait dans ses rangs pas moins de 22 individus. Le dernier mois de l’année 2007, les services de sécurité ont terminé l’année avec la neutralisation d’un groupe de neuf personnes spécialisées dans les faux barrages sur le chemin de wilaya 128, reliant Boghni - Tizi Ouzou- Bounouh.Les membres de cette bande sont venus de divers horizons: Alger, Tizi Ouzou et Boghni.Le dernier gang est celui qui activait sur les routes d’El Kahra, Fréha ainsi que la nouvelle autoroute. Constitué de 10 personnes, originaires de Azib Ahmed, Iferhounène et Tizi Ouzou, la bande est tombée dans les filets des forces de l’ordre, en janvier 2008.
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