SES ANCIENS COMPAGNONS ONT RETRACE SON RICHE PARCOURS L'hommage à Mohamed-Salah Mentouri

Ils étaient nombreux à avoir fait le déplacement jeudi au Palais de la culture pour assister à l'hommage organisé à la mémoire de Mohamed-Salah Mentouri. Ses amis, sa famille et ses anciens compagnons de route avaient tous quelque chose à dire sur son long parcours.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Intégrité, droiture, franc-parler. Des qualificatifs souvent revenus dans les allocutions de ceux, nombreux, à avoir partagé un bout de chemin ou un long parcours avec l'ancien président du Cnes. D'anciens ministres, des personnalités du monde du sport, des cadres du Cnes ont à l'unanimité salué un parcours exemplaire. Des témoignages qui ont beaucoup ému Mme Fatiha Mentouri, sœur du défunt. Prenant la parole, cette dernière a longuement remercié l'assistance d'être aussi nombreuse. Mme Mentouri rappellera le parcours de celui dont «le nom est associé à plusieurs qualificatifs. Il était un exemple de lucidité, un intellectuel intransigeant, un grand commis de l'Etat de l'avis même de ses contemporains ». Elle rappellera que dès son adolescence, feu Mentouri avait baigné dans une atmosphère où le patriotisme était une valeur sûre. Son engagement pour l'indépendance de l'Algérie était sans faille. Après l'indépendance, il fera partie des «bâtisseurs de l'Algérie», dira-telle, en étant à plusieurs postes et en gravissant les échelons toujours avec autant d'abnégation et en conservant toujours la même ligne de conduite. L'Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS) a également rendu hommage à l'ancien président du Cnes. Son secrétaire général, Patrick Venturini, écrit que «Mohamed-Salah Mentouri a été un grand président de notre association et le premier président issu du continent africain. Il l'a marquée de son engagement et de sa forte personnalité». Son secrétaire général honoraire, Bertrand Durufle, écrit pour sa part : «Je sens encore l'odeur de la cigarette qui accompagnait notre conversation dans le car qui nous ramenait d'un extraordinaire dîner au musée d'Amsterdam. Mohamed-Salah Mentouri me faisait part de ses intentions pour une présidence dans laquelle il allait totalement s'investir. J'ai été avec plaisir et reconnaissance son officier d'ordonnance. C'était un vrai patron, plein de fermeté, de rigueur mais aussi de délicatesse et d'humanité.»