Algérie

Ses ambitions lui ont-elles fait défaut '


Nommé sélectionneur de l'Equipe nationale en octobre 2017, Rabah Madjer, 5e sélectionneur, s'était engagé à apporter sa touche professionnelle. Vite jugé par les Algériens à l'aune de ses sept rencontres, il fut limogé de son poste par son employeur, en juin 2018.Les dirigeants, la majorité des médias, les consultants, les supporters, s'entendent joyeusement pour affirmer haut et fort leur droit de proposer un sélectionneur. Les opinions publiques semblent s'y rallier sans aucune difficulté. Vahid devient une revendication sans surprise. «Le Bureau fédéral dans sa réunion statutaire tenue au Centre technique national a décidé à l'unanimité de se séparer du sélectionneur national, Rabah Madjer, et de ses assistants Ighil Meziane, Djamel Menad et Lounes Gaouaoui», a indiqué l'instance fédérale dans un communiqué.
Son bilan n'a pas plaidé en sa faveur. Deux victoires, un match nul (finalement gagné sur tapis vert) et trois défaites consécutives (4 en prenant en compte la sélection A'). Son départ était scellé et son départ était annoncé après la défaite le 7 juin face au Portugal (3-0) à Lisbonne en match de préparation pour le Mondial-2018.
Auteur de ses mauvais choix, il perd le soutien de la majeure partie de son groupe. Ses méthodes inquiétaient de plus en plus. Non seulement son entourage, mais également la rue qui avait clairement pris position en réclamant le retour de Vahid. La déchirure s'est encore accentuée avec les joueurs, avec qui ce n'était jamais le beau temps. Les Raïs M'Bolhi et Sofiane Feghouli, longtemps zappés et dont les convocations de juin dernier ont été avortées, et plus récemment avec Riyad Mahrez et Saphir Taïder.
Madjer, c'était aussi cette guerre ouverte avec les médias qu'il accusait de «machination». Aujourd'hui, «l'heureux élu» devrait être nommé avant la reprise des éliminatoires de la CAN 2019 en septembre contre la Gambie. Pour réagir, il opte pour notre confrère Algérie Diplomatique «mon limogeage n'a aucune relation avec l'aspect sportif. La décision de mettre fin à mes fonctions est d'ordre politique.
Les pouvoirs publics ont décidé de m'évincer à cause de l'instabilité sociale. Ils ont eu peur de cela et ont répondu à la volonté d'un groupe qui touchait 2.000 DA chaque match pour m'insulter et porter des pancartes contre ma personne. Les services de sécurité sont actuellement en train d'enquêter par rapport à cette histoire.» Voilà une explication qui ne convainc pas un grand nombre de sportifs.
Et d'ajouter un peu plus loin : «On a jugé mon bilan et on l'a décrit comme étant négatif alors que je n'ai joué aucun match officiel. On ne m'a pas donné assez de temps pour appliquer mes idées. Des entraîneurs durant la Coupe du monde ont été battus, et sèchement, mais ils n'ont pas été démis de leurs fonctions pour autant. En plus, les entraîneurs qui m'ont précédé ont eu le temps nécessaire pour mettre en place leur philosophie de jeu.»
Didier Ollé-Nicole, ancien entraîneur de l'USMA à Vichy, s'est exprimé sur ce limogeage. «Déjà, je pense que ce ne sera pas Gourcuff Ça m'étonnerait qu'il y retourne. Concernant Halilhodzic, je pense que oui, c'est faisable puisque déjà il est libre et c'est un meneur d'hommes. Concernant Renard, je pense qu'il est habitué à l'Afrique et c'est un garçon qui peut apporter quelque chose de positif.
A mon avis, il faut un mec de caractère pour reprendre l'EN algérienne. Un coach qui ne laissera pas l'environnement prendre la main, qui ne laissera pas les joueurs prendre la main.»
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