Algérie

Service minimum à Sétif et à Blida


Plus de 200 résidents du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif ont organisé, jeudi, une marche du centre hospitalo-universitaire jusqu'au siège de la wilaya pour rejoindre ensuite la Direction de la santé, de la population de la wilaya où ils ont marqué une longue halte. En brandissant des banderoles, les médecins en colère ont scandé des slogans, tels que "SOS, SOS Résidents en détresse !", "Solidarité, dignité", "Médecins en colère", "Nous refusons cette situation" et autres. "Nous dénonçons avec force la répression de notre mouvement de protestation et nous n'accepterons jamais qu'on touche à un cheveu de nos confrères", nous dira un médecin résident. Il est à noter que Sétif compte pas moins de 500 résidents qui, depuis le début du mouvement de protestation, assurent les gardes et le service minimum dans différentes structures du CHU de Sétif. De son côté le premier responsable de la section syndicale des hospitalo-universitaires de Sétif, le Dr Hamadouche a indiqué à Liberté que la section de Sétif, à l'instar du bureau national, soutient le mouvement des résidents et a même prévu une protestation mardi prochain, tout en boycottant les examens du DEMS (diplôme d'études médicales spéciales) prévus à partir de demain. À Blida, au service des urgences du CHU Frantz-Fanon, les quelques médecins résidents assurant le service minimum, sont démoralisés. Il semble même que rien ne pourra rendre le sourire à nos futurs médecins après la bastonnade dont ont été victimes leurs confrères qui ont, rappelons-le, manifesté leur colère, mercredi dernier, à l'hôpital de Kouba et Mustapha-Pacha. Hier, jour de repos, c'était la débandade aux urgences du CHU de Blida. Les malades et les blessés qui arrivaient formaient une queue interminable pour se faire examiner par un médecin urgentiste ou résident. "Non, je ne donne aucune déclaration", réplique un médecin résident démoralisé. Au service de gynécologie de l'hôpital de Ben Boulaïd, les médecins résidents ne décolèrent pas et marquent une présence symbolique. Là aussi, c'est la débandade un vendredi où le flux des visiteurs complique encore la situation des personnels de permanence. Sans l'intervention des médecins résidents, le service maternité aurait été à moitié paralysé.F. S./K. F.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)