Algérie

Service d'ophtalmologie : Manque de matériel et de médicaments


Selon le professeur Berkani-Kitouni, du service d'ophtalmologie du CHU de Constantine, «après la cataracte, le glaucome est classé comme étant la 2ème cause de cécité légale en Algérie chez les personnes âgées de plus de 40 ans. C'est pourquoi cette pathologie a été incluse parmi les thèmes traités lors de la première journée d'ophtalmologie du CHU Benbadis qui a été organisée hier au Novotel de Constantine sur l'actualité des problèmes de la rétine, du glaucome et de la surface oculaire».
«Le glaucome est une maladie qui évolue en silence, a-t-elle expliqué, et que nous devons, nous les ophtalmologistes, aller chercher, dépister et soigner car si la pression à l'intérieur de l'oeil augmente et n'est pas évacuée elle va détruire les fibres optiques et le malade devient aveugle». Selon elle, tout individu âgé de plus de 40 ans et souffrant de glaucome doit aller voir un ophtalmologiste pour mesurer la pression intraoculaire. «Pour le traitement de la cataracte, a poursuivi le professeur Berkani-Zitouni, nous sommes complètement dépassés parce que nous souffrons de manque de matériel le plus élémentaire, et surtout de médicament pour la traiter. Nous recevons des malades de toutes les régions, mais nous nous trouvons les mains liées quand on a besoin ne serait-ce que d'un appareil photo indispensable. Aussi, nous demandons au malade de faire une photo à l'extérieur de l'établissement, chez un privé, j'établis le dossier et j'attends d'avoir le médicament dont la disponibilité est parfois problématique». Interrogée sur l'origine de ces problèmes de pénurie de matériel et de médicaments, notre interlocutrice a répond : «Je ne peux pas me prononcer sur ces questions. Mais c'est un grand problème chez nous». Invitée également à fournir des chiffres des personnes atteintes par les deux pathologies, cette praticienne a rétorqué que pour avoir des chiffres fiables, il faut faire une étude qui prend du temps et il n'y a pas de statistiques actualisées car les seules qui existent à l'échelle nationale datent de 2009.
Venu de Mulhouse, le professeur Patrick Lenoble, seul étranger invité à cette journée, nous a expliqué à propos du problème actuel du matériel consacré à la chirurgie ophtalmologique «qu'il existe de nouvelles techniques disponibles pour les patients. En France, dit-il, la principale avancée en matière de chirurgie de l''il est la miniaturisation des instruments. Auparavant cette chirurgie était risquée car on utilisait des instruments de grande taille et c'était aussi une chirurgie d'exception et la miniaturisation donne la précision, la facilité de l'utilisation des instruments et surtout la sécurité, et la chirurgie ophtalmologique a connu un essor considérable».
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