Service civil : Un sujet qui soulève la polémique

Ce dernier entame d'abord des études de médecine qui durent sept ans, lesquelles seront sanctionnées par le diplôme de médecin généraliste. S'il souhaite faire une spécialité, il devra passer avec succès le concours de résidanat. La répartition des candidats sur les spécialités se fait théoriquement selon les postes disponibles. Une fois l'affectation déposée, le médecin entame la phase de résidanat qui dure entre 4 et 5 ans, en fonction de la spécialité. A la fin de cette période, le médecin devra passer un dernier concours pour l'obtention du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS). La phase cruciale du service civil, instauré depuis 1984 et devenu obligatoire uniquement pour les spécialistes à  partir de 1994 (les généralistes ne sont pas concernés), commence avec la répartition nationale des spécialistes à  travers les wilayas, chapeautée par le ministère de tutelle. L'obligation du service civil, qu'il ne faut pas lier au service militaire, est perçue comme une contrainte par le médecin spécialiste, car la durée varie selon les circonstances et, en tout cas, jugée trop longue par les concernés. L'on saura que de nombreux spécialistes ont passé entre cinq et six ans sans àªtre libérés pour des raisons liées au manque d'effectif ou simplement en l'absence d'un remplaçant. Avec les conditions de travail dans certaines wilayas, où faute de moyens ou d'un plateau technique adéquat, les spécialistes sentent leur affectation inutile dans des régions qui, certes, en ont grand besoin. Ces contraintes poussent les médecins aujourd'hui à  demander carrément la suppression de cette obligation, dont la vocation est contrariée par la dure réalité du terrain.