Algérie

Serport négocie le départ d'Antar Yahia


Rien ne va plus à l'USM Alger. La défaite de trop concédée avant-hier face à l'O Médéa a fini par sonner le glas du directeur sportif Antar Yahia à qui le propriétaire du club, le groupe Serport, a incombé la responsabilité de cette situation catastrophique.Le groupe Serport a convoqué, hier, le directeur sportif du club, Antar Yahia pour une réunion d'urgence durant laquelle le propriétaire de l'USM Alger lui a signifié la fin de fonctions en sa qualité de directeur sportif. Disposant d'un contrat qui court pour trois saisons, Serport a proposé une indemnité de départ d'une année, soit 216 000 euros, sachant que l'ancien international algérien perçoit un salaire de 18 000 euros net.
Selon une source digne de foi, la proposition de Serport a été refusée par Antar Yahia estimant n'avoir pas encore échoué dans son projet sportif alors que l'équipe pointe à l'avant-dernière place du classement. Les négociations entre les deux parties ont coincé, par la suite, eu égard au refus de l'actuel directeur sportif de quitter ses fonctions, puisque ce derneir réclame la totalité de son contrat, soit 600 000 euros. Du coup, c'est l'impasse entre la direction du club et Antar Yahia qui, selon une source digne de foi, a été déchargé de ses fonctions actuelles en attendant de trouver un accord avec lui lors des prochaines heures.
Toujours est-il que Serport s'est mise dans une situation peu reluisante pour n'avoir pas inscrit noir sur blanc des clauses sur le contrat de l'ex-international qui prévoit une séparation à l'amiable dans certaines situations. C'est dire que le propriétaire du club sera contraint de mettre la main à la poche et procéder au paiement de 600 000 euros à Antar Yahia dont le bilan demeure mitigée.
Dans une déclaration à la radio, le P-DG de Serport, Achour Djelloul, a botté en touche concernant l'avenir d'Antar Yahia. "Je n'ai pas encore tranché sur l'avenir d'Antar Yahia", s'est-il contenté de dire. Comme quoi, les négociations sont toujours en cours pour trouver une issue favorable à cette impasse. à signaler qu'en cinq rencontres disputées entre la finale de la Supercoupe d'Algérie et les quatre rencontres du championnat, les Usmistes n'ont gagné aucun match, ne récoltant que deux points sur les douze possibles respectivement face à la JSS (2-2) et au WAT (0-0) et deux défaites à domicile face à l'ESS (1-2) et à l'OM (1-3). Comment est-on arrivé là sachant que l'USMA avait de grandes ambitions avant l'entame de la saison avec une opération de lifting à tous les niveaux marqués essentiellement par le recrutement d'Antar Yahia de surcroît détenteur du même diplôme que Zinedine Zidane '
Le rêve s'est transformé en cauchemar en l'espace de quelques mois seulement en raison des erreurs de casting commises dans la gestion de plusieurs volets à l'instar du recrutement, de la liste des libérés pour ne citer que ceux-là. Possédant les pleins pouvoirs et la carte blanche pour la gestion du club, Antar Yahia n'a pas hésité un seul instant à libérer dix joueurs dont l'international libyen Mouaïd Ellafi parti au Wydad de Casablanca où il est en train d'accomplir un début de saison remarquable avec deux buts en trois matches.
Un staff technique à 40 000 euros
Même l'expérimenté Rabie Meftah a dû quitter le navire algérois après plusieurs années de bons et de loyaux services. Et pour couronner le tout, le héros d'Omdurman a décidé d'engager un quatrième gardien de but en la personne d'Alexis Guendouz en dépit de la présence d'un certain Zemmamouche dans l'effectif, réduit aujourd'hui à un simple figurant. Pour engager Guendouz (il a encaissé 9 buts : Ndlr) étant sous contrat avec Saint Etienne, l'USM Alger a mis le paquet en débourssant près de 350 000 euros pour un salaire de 16 000 euros.
Fort de son statut de directeur sportif de l'USMA avec de larges prérogativess, Antar Yahia va casser la tirelire pour s'offrir les services des joueurs algériens évoluant en France qui s'est avéré une erreur stratégique à l'instar du très contesté Oussama Abdeljalil qui perçoit un salaire de 12 000 euros ou encore Mazire Soula dont le rendement laisse à désirer. Mais le plus intrigant dans cette affaire de recrutement n'est autre que le cas de Salim Akkal (20 ans).
Ce dernier, pourtant recruté par Antar Yahia, a vu son aventure prendre fin avec le club algérois. Le motif invoqué en interne est lié à des insuffisances de rendement d'où la décision de résilier son contrat à l'amiable. Sans même figurer sur la liste des convoqués, Akkal a encaissé 3 mois de salaire (33 000 euros) et deux mois d'indemnités de départ, soit au total 55 000 euros.
Et ce n'est pas tout. L'USM Alger va encore débourser environ 10 milliards de centimes pour attirer Benkhelifa dont la lettre de libération a coûté 2,8 milliards alors que celle de Belaïd avoisine les 3 milliards de centimes et Bouchina 2 milliards de centimes. Et le club était aussi contraint de faire une avance de trois milliards de centimes à Belkacemi dont le salaire avoisinerait les 300 millions de centimes.
Pour la petite histoire, le staff technique de l'USMA, à lui seul, coûte plus de 40 000 euros à la trésorerie du club (l'ancien entraîneur Ciccolini percevait 15 000 euros, Benaraibi 10 000 euros, Benhamou 7 500 euros et Baup 8 000 euros).

Nazim T.
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