La France recevra, aujourd'hui à Paris, environ 150 chefs d'Etat pour discuter, jusqu'au 11 décembre, des enjeux du changement climatique et ses conséquences sur l'avenir de la Planète à l'avenir, dans le cadre de la 21e Conférence annuelle des parties (COP21).Les participants à cette conférence internationale envisageront d'obtenir, pour la première fois en plus de 20 ans de négociations aux Nations unies, un accord universel juridiquement contraignant sur le climat, ayant pour but de maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C. Plusieurs enjeux seront présentés lors de cette conférence. Les pays débattront aussi de la mise en place d'un mécanisme de révision des engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre, couplé à un dispositif fiable et transparent de mesure et de vérification des résultats. Lors de la réunion ministérielle préparatoire à la COP21 qui s'est tenue du 8 au 10 novembre à Paris, l'idée a été avancée de procéder à un premier bilan dès 2018-2019. Autour de cette table ronde, viendra tout au long des jours consacrés à cet événement important, la question du financement de l'adaptation des pays les plus pauvres. En 2009, lors de la conférence de Copenhague, un montant de 100 milliards de dollars par an, a été fixé, pour les fonds publics et privés à dégager d'ici 2020 dans ce but. Mais les pays potentiellement bénéficiaires souhaitent que ce montant soit considéré comme un plancher minimum. L'Inde réclame en outre de vastes transferts de technologie pour permettre aux pays en développement d'accéder aux procédés industriels innovants et aux énergies renouvelables susceptibles d'accélérer leur adaptation au changement climatique. Depuis l'accentuation de l'industrialisation, l'accès à l'eau, la sécurité alimentaire, les infrastructures et activités économiques sont menacées par les changements climatiques dus essentiellement aux émissions des gaz à effet de serre, notamment par les pays développés et le phénomène de déforestation un peu partout dans le monde. Les deux pays (Etats-Unis et Chine), responsables d'environ 40% des émissions, ont affiché, cette fois-ci, contrairement à 2009, leur détermination à sceller un accord qui doit prendre, en 2020, le relais du protocole de Kyoto, même si John Kerry avait semé le doute, il y a quelques jours, sur la contrainte de l'accord. Le secrétaire d'Etat américain avait estimé que cet accord «ne sera certainement pas un Traité», avertissant qu'il n'y aura pas d'objectifs de réduction juridiquement contraignants. Pour rappel, le protocole de Kyoto ne concerne plus que 15% des émissions mondiales que les Etats-Unis n'ont pas ratifiées alors que les pays émergents n'en font pas partie. Pour boucler ce programme hyper chargé, les négociateurs des 195 pays et de l'Union européenne s'efforceront au cours de la première semaine d'éliminer les multiples options contradictoires qui criblent le projet de texte issu des discussions préparatoires. Ils passeront ensuite la main au niveau ministériel, pour une ultime ligne droite très politique, censée s'achever le 11 décembre par un compromis en bonne et due forme. Participation de l'Algérie à la COP21 Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentera, aujourd'hui, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika aux travaux de la 21e COP à Paris. Il sera accompagné du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri. L'Algérie avec sa participation est catégorique au sujet du réchauffement climatique, elle insiste sur la responsabilité des pays industrialisés dans ce phénomène. En tant que pays en développement, la responsabilité historique de l'Algérie en matière d'accumulation des gaz à effet de serre n'est nullement engagée. Pays peu émetteur de gaz à effet de serre, sa responsabilité actuelle est «très limitée», est-il souligné dans la contribution algérienne qui sera présentée à la COP21. Paris sous haute surveillance Cette 21e COP, vient après quelques semaines des attentats terroristes à Paris, le 13 novembre. La sécurité est toujours en péril suite à cet évènement tragique qui a bouleversé la capitale. Le gouvernement français, pour le bon déroulement de cette rencontre, a mobilisé un dispositif sécuritaire fort de 11 000 policiers et gendarmes. Des mesures exceptionnelles ont été prises pour cet événement mondial au moment où la France aura à accueillir plus d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement dans un contexte d'état d'urgence.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zahra Kefane
Source : www.lnr-dz.com