Algérie

Sérieuses menaces sur le cheptel national



L'Algérie et toute la région de l'Afrique du Nord sont au premier plan sur la carte du stress hydrique. Si cela n'est pas sans conséquences sur le mode de vie des Algériens, cette situation met aussi en péril tous les cheptels évoluant en milieu naturel.Dans certaines régions de l'ouest du pays, des éleveurs, aux abois, bradent carrément leurs cheptels faute de pouvoir les nourrir. Wilayas agropastorales par excellence où se concentre le plus grand nombre de têtes d'ovins et de caprins, à Tiaret, Djelfa, El Bayadh ou encore Naâma, c'est carrément la désolation. Cas typique de la détresse que vivent les éleveurs, ce producteur de bétail de la capitale de l'alfa, plutôt que d'assister impuissant à l'agonie de ses 300 têtes de moutons, a appelé les autorités à venir les égorger pour les offrir aux nécessiteux.
Les appels se multiplient pour l'ouverture des périmètres et terres de parcours mis en défens pour sauver ce qui peut l'être face au manque de pâturages dû au manque de pluie. Depuis quelques années déjà, les prix des fourrages ont atteint des sommets inégalés, le son de blé se négociant jusqu'à 8.000 DA le quintal. Le monde agricole souffre de la sécheresse depuis de nombreuses saisons, une situation aggravée par un automne des plus secs, jamais vu de mémoire de fellah. Au problème majeur du manque d'eau potable et l'assèchement des barrages, l'autre défi pour l'Etat est de comment préserver des races ovines locales menacées d'extinction. Le Pdg de l'Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) avait déjà tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière, appelant les autorités à intervenir pour protéger un patrimoine des plus précieux. Une dizaine de races ovines locales, connues en Algérie depuis des millénaires à l'image de la race des Ouled Djellal, Rembi ou encore la Barbarine, sont menacées d'une disparition définitive. L'état de sécheresse ou de catastrophe naturelle doit être décrété. Et au plus vite.


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