Algérie

«Serial killer» politique (IV)



«Serial killer» politique (IV)
Il est difficile de dire si de nouvelles troupes russes sont déjà en Crimée et combien (en plus du contingent habituellement sur place à Sébastopol). Si l'on en croit les Occidentaux, le nombre de soldats grossit à vue d'oeil (2.000 le matin du 1er mars, 6.000 l'après-midi, 15.000 le soir).Ces chiffres correspondent-ils à la réalité ou sont-ils l'effet de la propagande antirusse'... Toujours est-il que la campagne anti-Poutine bat son plein, animée par les USA et l'UE, et relayée par les gangsters du pseudo-gouvernement de Kiev. Vitali Klitchko, lui, lance un appel à la mobilisation générale comme en 1914. (Si l'on mobilise vraiment, il prendra le premier avion pour Berlin.) Il est clair que le rattachement par Khrouchtchev, en 1954, de la Crimée russe à l'Ukraine a des conséquences catastrophiques 60 ans plus tard. Une forte majorité de citoyens de Crimée souhaite l'annulation de cette mesure arbitraire. En fait, la chose aurait dû se produire dès 1992. Malheureusement, au lieu de cela, la Russie du président alcoolique Elstine a conclu avec les Etats-Unis, en 1994, un «accord» souvent invoqué ces jours-ci, dans lequel elle garantit l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine en échange de l'abandon par ce pays de son arsenal nucléaire hérité de l'époque soviétique. Réveillés par les événements de Crimée, les habitants de Kharkov, Donetsk, Odessa et quelques autres villes de l'est et du sud de l'Ukraine organisent des manifestations anti-coup d'Etat. Des pro-putschistes qui tentaient de s'y opposer se font rosser. Tout cela est encourageant, mais il est clair que si Ianoukovitch était sur place au lieu de se planquer en Russie, la résistance aurait plus de poids. En Crimée, le camp russe semble avoir le contrôle de la situation. Les pro-putsch, qu'ils soient civils ou militaires, ont pour ainsi dire disparu. Sauf intervention militaire directe de l'OTAN ou volte-face de Poutine, on imagine mal que les voyous de Kiev puissent s'imposer ici. Un référendum sera organisé le 30 mars pour décider du «sort» de la Crimée. Mais vu que la question posée exclut par avance de quitter l'Ukraine et de modifier les traités et accords existants, ce référendum risque de ne mener à rien. En attendant, à New York, à la demande des Occidentaux (qui interviennent depuis des mois en Ukraine), «le Conseil de Sécurité examine les mesures à prendre face à l'intervention russe». L'ambassadeur ukrainien, convié à la réunion après qu'on l'ait «retourné», récite docilement les accusations antirusses formulées par ses maîtres. Mais Moscou, avec son droit de veto, n'a rien à craindre de ce côté-là. Auparavant, Poutine avait averti Obama : «En cas de propagation de la violence dans l'est et le sud de l'Ukraine, la Russie se réserve le droit de défendre ses intérêts ainsi que ceux de la population russophone dans ces régions.» Autrement dit, l'intervention que l'on reproche aux Russes n'a pas encore commencé, on n'a encore rien vu... Nul ne sait pour le moment si les bellicistes américains qui remplissent les écrans de CNN seront suivis et s'ils pourront déclencher la nouvelle guerre de 2014 qu'ils appellent de tous leurs voeux. (Suite et fin)




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