Algérie

Séquestrations, prostitution et trafic à Annaba



Les malfrats sous les verrous Ce 9 mai, au lendemain d?épreuves du baccalauréat sportif qu?elle avait subies, B. Sabrina, une jeune fille de 18 ans, ne savait pas que B. Mohamed Tahar, âgé de 23 ans, conduisant une voiture de marque Clio, lui ferait passer les pires moments de sa vie. Ce matin-là, à El Hadjar, Sabrina était sortie du foyer familial pour rejoindre une amie et sa voisine. A partir de là, tout allait basculer. En cours de route, elle a été pratiquement happée par deux bras qui l?avaient poussée dans la Clio. La malheureuse Sabrina avait beau crier et tenter de lutter, nul ne pouvait l?entendre. Une arme tranchante pointée sur sa carotide lui imposa de se taire et de s?allonger, faute de quoi elle serait égorgée et jetée en bordure de route. Dans un dernier effort désespéré, elle a tenté de griffer son ravisseur. Son bourreau l?a renversée et l?a écrasée sur le bas de caisse du véhicule. Elle perd connaissance et ne se réveille que tard dans la nuit. Elle s?est aperçue qu?on l?avait enfermée dans une armoire. Mohamed, son ravisseur, est venu la voir tard le soir. « Tu dois faire ce que je t?ordonnes. Tu seras ce que moi je décide de faire de toi. Tu seras une prostituée. Tu cries, protestes, tu te plains à quiconque ou même tu tentes de te sauver, je te tue. » C?est avec des sanglots, que Sabrina a raconté son kidnapping et son transport vers un ancien hôtel à El Milia dans la wilaya de Jijel, aux policiers de la sûreté de daïra d?El Hadjar venus la libérer. En 48 heures, grâce à des recoupements, notamment son dernier appel par portable enregistré sur celui de son amie et voisine, ils sont arrivés à la retrouver. Célérité dans la collecte des renseignements et efficacité dans leur utilisation ont été pour beaucoup dans la localisation du lieu où Sabrina était séquestrée. C?est un ancien hôtel fermé sur décision de la wilaya de Jijel. Son propriétaire n?est autre que le père du kidnappeur. Avec la complicité de toute une bande de malfrats conduite par son fils, le père en question avait transformé l?hôtel en cabaret et en centre de transit des femmes en difficulté sociale ou enlevées. C?est ce qu?a révélé l?enquête diligentée par le chef de la sûreté de daïra d?El Hadjar. Ses éléments ont en effet mis au jour un réseau de trafic de blanches dont le propriétaire de l?hôtel y tenait le rôle de caïd. Il lui revenait le droit d?abuser en premier de ses jeunes victimes kidnappées par son propre fils. La bande de malfrats n?a jamais été inquiétée. Dans son hôtel, devenu cabaret clandestin, il recevait une clientèle composée de nababs du coin. Quatre membres de la bande dont le fils dit « El Malem » ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt à la maison d?arrêts de Annaba. Le père, B.M., et un de ses acolytes, en fuite, sont activement recherchés. Le procureur de la République près le tribunal d?Annaba a retenu contre toute cette bande de dangereux criminels le kidnapping avec séquestration, menaces de mort, coups et blessures volontaires, incitation à la débauche et création de lieu de débauche.


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