Algérie

Séquelles du terrorisme à khellil (Bordj Bou Arréridj)


Les plaintes douloureuses d?un bidonville Autant en emporte le vent », l?adage colle parfaitement à la réalité des marginaux de Khellil qui, quinze ans après, continuent de vivoter dans des conditions extrêmement difficiles. Les séquelles du terrorisme se passent de tout commentaire. Distante de 35 km du chef-lieu de wilaya, Khellil est l?une des régions qui a souffert le plus des exactions de la horde sauvage, compte tenu de son relief et de l?immensité de sa superficie (222 km2) s?étendant aux limites des monts de Babors dans la wilaya de Sétif, forte de plus de 35 000 habitants. Le terrorisme a contraint des familles entières des douars éloignés de Larbaâ, Bouchegouf, Louassaât, Ouled Hamza et Agar, situés sur les hauteurs avoisinant celles de Harbil, fief à l?époque des sanguinaires, à fuir leurs biens et leurs maisons pour aller se réfugier à Khellil dans des cahutes implantées sur un terrain appartenant à la conservation des forêts et pour cause, ici tout est illicite : ni eau, ni électricité, encore moins des canalisations ; le constat n?est pas du tout reluisant et n?honore en aucun une municipalité qui, en parallèle, se pare de ses plus beaux atours et s?active à préparer l?éventuelle visite du président de la République. Ce décor hideux et repoussant est devenu familier pour ces misérables, lassés par des doléances restées, à ce jour, lettre morte. « Malheureusement, nous assistons à la naissance de bidonvilles au moment où le pays entre en pleine phase d?éradication », dira un habitant qui exhorte les responsables à venir en aide à cette frange de la société qui vit dans de conditions inhumaines, tout en reconnaissant les efforts déployés par l?Etat dans le cadre du développement, notamment l?avènement du gaz de ville, la construction d?une maternité, l?ouverture d?un lycée et le désenclavement.


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