Algérie

Sept présidents en 39 mois, l'instabilité persiste



Sept présidents en 39 mois, l'instabilité persiste
Le MC Alger s'enfonce dans la crise et ne voit toujours pas le bout du tunnel, comme l'attestent les changements fréquents dans ses commandes et qui se poursuivent encore avec l'arrivée d'un septième président du club depuis que ce dernier est parrainé par Sonatrach, devenue son actionnaire majoritaire en janvier 2013.Cette fois-ci, la compagnie pétrolière, qui a convoqué mercredi une assemblée générale extraordinaire de la Société sportive par actions (SSA) du club, a confié la responsabilité, «à titre provisoire», à Zaid Laadj, un cadre au sein de Sonatrach. Une décision entrant dans le cadre de la «reconfiguration du Conseil d'administration» de la SSA en question, a tenu à préciser un communiqué de Sonatrach transmis jeudi à l'APS, au moment où quatre membres dudit Conseil ont fait les frais de cette «reconfiguration». Laadj succède ainsi à Achour Betrouni, démis de ses fonctions après seulement sept mois de son arrivée aux commandes des Vert et Rouge de la capitale. Un limogeage qui fait suite au parcours décevant de l'équipe en championnat où, en dépit des moyens financiers colossaux mis à la disposition de la direction par la compagnie pétrolière, le MCA se retrouve en train de lutter pour son maintien parmi l'élite. Le club n'est désormais qu'à quatre unités de la zone de relégation, après sa défaite sur le terrain du RC Arbaâ, qui a déjà mis les deux pieds en purgatoire, sur le score de 3 à 1 samedi passé dans le cadre de la 26e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis. Cette défaite a provoqué l'ire des supporters et causé des incidents lors de la séance d'entraînement de la reprise, lundi passé au stade annexe du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, obligeant les joueurs, menacés par certains irréductibles, à boycotter l'entraînement du jour. L'échec de Betrouni dans sa mission a conduit ainsi à sa mise à l'écart, connaissant le même sort que son prédécesseur, Abdelkrim Raissi, démis lui de ses fonctions en septembre 2015. Auparavant, Kamel Amrouche, Hocine Boumela, Fodil Yaici et Hadj Taleb, les présidents du MCA depuis le retour de Sonatrach, n'ont tous pas fait long feu dans leur poste. Abdelkrim Bira, entraîneur pour... trois jours Ces changements fréquents dans les commandes du club algérois ont poussé cette fois-ci le propriétaire du «Doyen» à appeler à la rescousse Omar Ghrib, un ancien dirigeant de cette formation pour lui confier le poste de manager général. Une nomination somme toute attendue par les observateurs depuis que l'homme a été gracié par l'assemblée générale de la Fédération algérienne de football (FAF) en février dernier, lui, qui était suspendu à vie de toute activité sportive depuis l'été 2013. A l'époque, il a été accusé d'avoir ordonné aux joueurs et aux membres du staff technique de son équipe de ne pas se présenter à la cérémonie de remise des médailles suite à la défaite contre l'USM Alger (1-0) en finale de la coupe d'Algérie au stade du 5-Juillet. Un retour par la grande porte, estiment les spécialistes, de Ghrib, avide de «revanche» sur le sort pour «redonner au MCA son lustre d'antan», selon ses promesses faites à la presse quelques instants après sa nomination à son nouveau poste. Mais au MCA, à qui beaucoup de clubs envient d'avoir Sonatrach comme support financier, l'instabilité n'est pas seulement d'ordre administratif, mais aussi d'ordre technique. L'entraîneur Abdelkrim Bira vient confirmer cette réalité en jetant l'éponge après seulement... trois jours de sa nomination à la tête de la barre technique. «Je pars par principe. C'est Achour Betrouni qui m'a sollicité, et du moment qu'il n'est plus président, je dois quitter le navire», a dit Bira pour justifier sa surprenante décision. Il était le quatrième entraîneur en chef du Mouloudia cette saison après respectivement, le Portugais Artur Jorge, Meziane Ighil et Lotfi Amrouche. Le nouveau manager général du club, Omar Ghrib, a déclaré «ne pas s'opposer» au départ de Bira, estimant qu'il n'allait «pas trouver de peines» pour engager un autre coach. Tout ça se passe au moment où les coéquipiers de Fawzi Chaouchi s'apprêtent à accueillir l'US Tébessa (Div. amateur, Est) samedi prochain au stade du 5-juillet en 1/2 finale de coupe d'Algérie dans un rendez-vous où l'échec est interdit puisqu'il s'agit de la dernière chance du «Doyen» pour sauver sa saison.




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