Algérie

Sept millions d'Algériens privés de cartes magnétiques Des postulants en attente, des retards flagrants



Un an pour avoir une carte bancaire. Telle est la durée que chaque postulant potentiel devrait attendre. Un véritable parcours du combattant, alors qu'en face, le ministre des Postes et des Télécommunications avait à plusieurs reprises insisté sur une revalorisation et une utilisation forte de la carte magnétique. Pourquoi tout ce retard, et quels sont les obstacles qui freinent l'évolution de la carte magnétique en Algérie ' Aujourd'hui, il est très clair, vu les chiffres, que la moitié des Algériens n'utilisent pas la carte bancaire en raison de son indisponibilité.
Pis, chaque jour, des files interminables sont visibles au niveau du centre des chèques postaux. Ici, la colère des futurs postulants à la carte magnétique est grande. «Cela fait plusieurs fois que je me présente ici, et à chaque fois, le personnel chargé de nous recevoir me dit que ma carte magnétique n'est toujours pas disponible, par la faute du fournisseur allemand qui n'a pas mobilisé encore les cartes»,
explique un jeune en possession d'un compte CCP. En effet, ISB, le fournisseur allemand chargé par la tutelle de fabriquer des millions de cartes magnétiques au profit des détenteurs de compte CCP n'a pas honoré ses engagements, selon une source proche des postes.
Face à lui, un autre fournisseur existe, cette fois-ci local. Ce dernier a suivi le pas de la société allemande, en ne fournissant pas assez de cartes bancaires pour les clients du CCP.
A qui la faute '
Cette situation a donc privé des millions d'Algériens à l'accès de la carte magnétique. Une situation qui met en mauvaise position la tutelle, d'autant que cette dernière avait prévu une utilisation à 100% de la carte bancaire dès la fin de l'année en cours. Des prévisions, voire un objectif «raté», surtout que l'utilisation de la carte magnétique a atteint seulement 50% en Algérie.
Pire, dans les banques publiques on signale la même situation. Ici, pour avoir une carte bancaire, il faut attendre toute une année après le dépôt d'une demande.
C'est le cas des banques nationales, telles que la BEA ou encore le CPA et la BNA. Dans ces établissements financiers, des dizaines de demandes sont recensées chaque jour, et ce n'est qu'une fois la requête faite que les futurs postulants de la fameuse carte sont sollicités à attendre une année pour avoir leurs «visas».
Cette situation met mal à l'aise les possesseurs de comptes bancaires auprès des banques publiques. Pour les personnels des banques, la faute de ces retards flagrants se situe de l'autre côté de la Méditerranée, soit au niveau des fournisseurs qui mettent beaucoup de temps pour honorer les demandes.
Cela dit, les banques et les postes jettent la balle à leurs fournisseurs, et vice-versa, ces derniers accusent à leur tour les banques et les postes d'être derrière cette situation, d'autant qu'ils les accusent de mettre du temps pour envoyer les demandes de leurs clients. Face à ce «jeu» d'accusations, les clients sont les seules victimes.


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