Pas moins de sept cheminots ont été arrêtés, hier, alors qu'ils tentaient de manifester sur la voie ferrée à Alger-Centre.
Ces anciens agents de sécurité, promus cheminots en 2010, avaient, très tôt dans la journée, observé un sit-in de protestation devant la très fréquentée gare de l'Agha, pendant que des représentants étaient en négociation avec la direction de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Suite au refus de la direction de répondre favorablement à leurs revendications, les grévistes, près d'une centaine à avoir fait le déplacement, ont décidé de bloquer la circulation ferroviaire. «Seulement, les forces de l'ordre sont intervenues pour nous en empêcher.
Sept de nos collègues ont été arrêtés. Mais ils affirment qu'ils vont les relâcher dans la soirée (d'hier, ndlr)», raconte l'un des représentants des manifestants. Ces grévistes, quelque 1200 sur le territoire national, étaient agents de protection du patrimoine.
Promus, à partir de 2010, cheminots à part entière, ils ont vite déchanté lorsqu'ils se sont rendus compte que leur carrière professionnelle repartait à zéro. «J'ai commencé à travailler à la SNTF il y a plus de 20 ans. Et aujourd'hui, à 10 ans de la retraite, il est considéré que je n'ai travaillé que deux années !», s'insurge Tarek. De même, les manifestants revendiquent une révision à la hausse de leur grade. «Lorsque nous étions agents de sécurité, nos grades allaient de la A6 à la B1.
Depuis notre reconversion, nous stagnons à la A2, alors même que dans le règlement intérieur de la SNTF, les grades débutent de la A4», dénoncent-ils. «Pourtant, nous avons été en première ligne durant les années de terrorisme et enduré tant d'insécurité. Ce n'est rien moins que de l'ingratitude de la part de la SNTF !», jugent les protestataires. Ce mouvement, qui n'avait pas perturbé le trafic ferroviaire dans la journée d'hier, risque toutefois de prendre de l'ampleur, avec les conséquences que l'on sait sur les usagers. «Nous étions partisans d'une manifestation pacifique, sans désagréments pour personne. Mais si la direction persiste à faire la sourde oreille à nos revendications, nous n'hésiterons pas à bloquer la circulation ferroviaire», menacent-ils.
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Posté Le : 04/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghania Lassal
Source : www.elwatan.com