La section de recherche du groupement de gendarmerie d'Alger a démantelé,la semaine dernière, un réseau d'escrocs composé de sept personnes spécialiséesdans la «revente» de logements de fonction inhabités appartenant à différentesinstitutions de l'Etat. Le stratagème était simple.Localiser des logements de fonction récemment construits, qui sont initialementdestinés à certains fonctionnaires, et faire croire aux victimes que les«bénéficiaires» de ces logements veulent se désister car n'ayant pas les moyens de payer l'OPGI. L'enquête a démarré, apprend-on auprès des enquêteurs, le 13avril dernier quand l'une des victimes s'est présentée à la section derecherche de la gendarmerie pour déposer une plainte contre D.K, âgé de 32 ans,pour escroquerie. La victime a versé 80 millions de centimes pour l'acquisitiond'un logement à Cheraga, à l'ouest d'Alger sur la base d'une fausse attestationde désistement. La malheureuse victime procéderamême à des aménagements à l'intérieur de l'appartement avant de se rendrecompte qu'elle a été escroquée. Pour mettre en confiance lesvictimes, le groupe d'escrocs dont certains étaient recherchés par la justice,disposait d'un complice qui n'est autre qu'un agent exerçant à l'OPGI deHussein Dey. L'agent indélicat qui était de connivence avec le groupe recevaitles victimes et leur promettait d'intervenir personnellement auprès du DG del'OPGI pour la délivrance de l'acte de propriété réclamé par les acheteurs.L'agent en question, qui avait un autre complice qui se faisait passer pour unresponsable à l'OPGI et connu sous le sobriquet de «Hadj OPGI», touchaitquelque 10 millions de centimes pour chaque logement «vendu» par les escrocs.Les malfaiteurs, par ce procédé, réussiront à subtiliser à leurs victimes plusde 700 millions de centimes en leur «vendant» plusieurs logements notamment àBirtouta, Aïn Naâdja et Zéralda.Suite à une souricière tendue par les gendarmes devant le siège de l'OPGIde Hussein Dey, le principal accusé dans cette affaire sera arrêté avec unautre complice. Ils s'apprêtaient à monter à bord d'une Mercedes. Après interrogatoire, il s'avèreque les escrocs s'adonnaient également à la revente de véhicules «taïwan» aprèsen avoir, au préalable, trafiqué les cartes grises. En tout cinq véhiculesseront saisis par les gendarmes qui découvriront également, lors de laperquisition du domicile de l'un des prévenus, que le groupe vendait desattestations de résidence moyennant la modique somme de 1.200 DA. Présentésdevant le procureur près le tribunal d'El-Harrach jeudi passé, quatre personnesseront mises sous mandat de dépôt alors que trois autres seront mises souscontrôle judiciaire et devront répondre des chefs d'inculpation «d'associationde malfaiteurs, faux et usage de faux sur des documents officiels, escroquerieet fausse déclaration».
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Posté Le : 21/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com