Algérie

Sept ans de prison pour l'accusé: Il reconnut son agresseur trois ans après


L'accusé M. Abdelatif a comparu hier devant le tribunal criminel près la cour de Constantine, pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité permanente, dont a été victime M. Mourad.

 Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits remontent au 16 juillet 2006, aux environs de 11 heures du matin, lorsque l'accusé, accompagné de deux autres personnes, se présenta à l'ancien hôpital de Ferdjioua, dans la wilaya de Mila, pour des soins dentaires pour l'une d'entre ces deux dernières, et où la victime travaillait en tant qu'agent de sécurité. Cette dernière, après leur avoir signifié que cet hôpital n'offre plus de soins, les orienta vers la nouvelle structure sanitaire de la ville. Des propos désobligeants lui ont été adressés par les trois individus. La tension monte : l'accusé tire un couteau et frappa la victime au flanc droit, avant de prendre la fuite en la laissant dans une mare de sang.

 Transporté à l'hôpital dans un état grave, l'agent de sécurité séjournera durant 16 jours en soins intensifs. Il y subit deux opérations chirurgicales avec l'ablation de la vésicule biliaire. Le rapport du médecin légiste fait état d'un coup violent ayant touché le foie, les intestins et la vésicule biliaire. Les deux expertises médicales font également état de séquelles permanentes suite au coup porté. Un dépôt de plainte avec description de l'agresseur et de ses acolytes a été fait auprès de la police par la victime.

 Trois ans plus tard, et en ce début du mois de janvier 2009, la victime, qui était à la gare routière de la ville, rencontrera par hasard son agresseur, qui était en compagnie d'une des deux personnes présentes au moment des faits. Les ayant reconnus formellement, il alla tout de suite déposer plainte une deuxième fois contre l'accusé pour coups et blessures volontaires.

 Hier à la barre, l'accusé tenta de se disculper en niant les faits qui lui sont reprochés. Ses deux coaccusés, appelés comme témoins, nieront à leur tour les faits. La victime, appelée à la barre, a été catégorique : c'est bien l'accusé M .Abdelatif qui l'a frappé, a-t-il déclaré devant le juge lors de la confrontation avec celui-ci. La partie civile dira que la description de ces individus est la même depuis le début, et la victime a bel et bien reconnu son agresseur, et demande un dédommagement. Le procureur de la République, dans son réquisitoire, a requis 10 ans de prison. La défense axera sa plaidoirie sur le doute, et demanda la relaxe pure et simple de son mandant. Après les délibérations, l'accusé a été condamné à 7 ans de prison.


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