Algérie

Sept ans de prison et une relaxe dans une affaire de cambriolage



Poursuivant sa session ordinaire, le tribunal criminel près la cour de Constantine a traité hier matin une affaire d'association de malfaiteurs, vol qualifié et dégradation de biens d'autrui commis dans un local commercial appartenant à M.Saïd, qui était absent lors de l'audience. Affaire dans laquelle sont impliqués B.Yazid et M.Ismaïl, âgés respectivement de 29 et de 23 ans.

 Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits de cette affaire remontent au 20 mai 2008 à Mila. A l'aube de cette journée aux environs de 4h du matin, un certain K.Saïd dont l'expertise médicale demandée par la justice établira plus tard qu'il s'agit d'un handicapé mental à 100%, a forcé la porte d'un commerce d'appareils audiovisuels (télévisions, lecteurs DVD et autres) appartenant à la victime M. Saïd. Une fois son geste accompli, K.Saïd fit appel à l'accusé B.Yazid pour prendre possession de la marchandise qui se trouvait dans le local. Une fois sur les lieux, ce dernier s'accapara de plusieurs téléviseurs, des lecteurs DVD et autres appareils. Une partie du butin a été vendue et le reste de la marchandise sera acheminé chez sa sÅ“ur qui habitait non loin du local.

 Le jour même du vol, la victime fut informée par un coup de téléphone anonyme que son local a été cambriolé. Deux jours plus tard, soit le 22 mai 2008, le deuxième accusé M.Ismaïl qui est cousin de la victime informa cette dernière que c'est B.Yazid qui est le responsable de ce vol. La victime ira déposer plainte contre B.Yazid, qui sera arrêté par la suite et auditionné par le juge d'instruction. L'accusé niera d'abord les faits qui lui sont reprochés, mais citera le nom de son coaccusé dans cette affaire de vol. Arrêté à son tour, M.Ismaïl rejeta en bloc toutes les accusations à son encontre. Il fut laissé en liberté provisoire. Durant les investigations, les enquêteurs découvriront entre-temps certains objets volés chez la sÅ“ur de B.Yazid (téléviseurs et lecteur DVD).

 Hier à l'audience, l'accusé B.Yazid a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en insistant que ce n'est pas lui qui a «cassé» la porte du local. A une question du juge pourquoi il a cité son coaccusé dans cette affaire, il dira «c'est parce qu'il m'a dénoncé», a-t-il répondu. Devant le juge, M.Ismaïl rejeta encore une fois les accusations portées à son encontre. La partie civile étant aussi absente lors de ce procès. Le procureur dans son réquisitoire a requis 10 ans de prison pour chacun d'eux assortis d'une amende de 500.000 DA. L'un des avocats de la défense a demandé les circonstances atténuantes pour l'accusé B.Yazid, alors que son collègue a demandé la relaxe pure et simple de son mandant M.Ismaïl. Après délibérations, le verdict est tombé : 7 ans de prison assortis d'une amende de 50.000DA à l'encontre de B.Yazid et la relaxe pure et simple pour son coaccusé M.Ismaïl.




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