Séparation du sud du Soudan, un début d'une nouvelle ère en Afrique

Environ quatre millions d'électeurs du Sud-Soudan ont commencé à voter, dimanche, dans le cadre d'un référendum qui se déroulera toute la semaine et qui pourrait scinder la plus importante nation d'Afrique en deux.Dans une déclaration à la presse, à Juba, la capitale sudiste, le vice-président de la commission référendaire chargée d'organiser cette consultation populaire, Chan Reec, a affirmé qu'il s'agit d'une participation jamais observée auparavant. « Tous les bureaux de vote étaient ouverts, la participation a été massive au Sud », a précisé de son coté, George Maker Benjamin, porte-parole de la commission référendaire établie à Khartoum. Les Soudanais du Sud se sont rendus, hier, aux urnes pour se prononcer sur le maintien de l'unité du pays ou la sécession de la région sud, dans un référendum crucial et historique pour ce plus grand pays d'Afrique. Cette consultation populaire est prévue dans l'accord de paix global, (CPA), signé en 2005, qui a mis fin à deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud du Soudan. Pour sa part, le dirigeant du gouvernement de l'actuel Sud-Soudan autonome, Salva Kiir, a qualifié cette procédure de « moment historique ». Il a déposé son bulletin devant une foule évaluée à quelques centaines de citoyens, qui faisaient la file afin d'exercer leur droit de vote. L'acteur George Clooney, impliqué dans ce pays, et le sénateur américain John Kerry étaient présents. La partie sud du pays, enrichie par le pétrole et majoritairement chrétienne, espère se séparer de la partie nord et musulmane du Soudan. Le Nord a, par ailleurs, promis d'accepter cette séparation si les électeurs se prononcent en faveur de cette option. Les Etats-Unis ont affirmé avoir l'intention d'enlever le Soudan de sa liste des Etats qui financent le terrorisme si le référendum se déroule paisiblement.