Sensibilisation contre les MTH

Des galets de chlore, des prospectus et des équipements de traitement de l’eau de boisson (javellisateurs automatiques et de fortune) ont été exposés aux visiteurs lors de cette journée placée sous le thème «un été sans maladie». Pour Mohamed Bouchemâa, hygiéniste de santé publique, «l’éclosion d’un éventail de manifestations pathologiques à transmission hydrique est liée aux conditions d’hygiène du milieu en général. Pour les prévenir, nous veillons particulièrement au bon fonctionnement du dispositif de javellisation mis en place à la source, à la distribution de galets de chlore aux propriétaires de puits, à effectuer des prélèvements d’eau aux fins d’analyses bactériologiques, à chauler les réservoirs d’eau communaux deux fois par an et à sensibiliser la population». Pendant la saison estivale et ses grandes chaleurs, le spectre des MTH plane en permanence et les services de la santé sont sur le qui-vive. Si les épidémies de typhoïde et de choléra se font de plus en plus rares grâce, notamment, aux actions préventives entreprises sur le terrain, elles constituent toujours, selon notre interlocuteur, une menace pour la santé publique à cause des innombrables sources de pollution que les pouvoirs publics n’arrivent pas à éliminer. M. Bouchemâa nous citera, entre autres, la prolifération de décharges sauvages d’ordures ménagères en l’absence de centres d’enfouissement technique, la vétusté des réseaux d’AEP et d’assainissement fuyant de toute part ainsi que l’insuffisance flagrante de bassins de décantation et de stations d’épuration des eaux usées ménagères et industrielles. «Les cross-connexions eaux usées/eau potable sont les plus redoutées. Prévenir vaut mieux que guérir c’est sûr mais encore faut-il avoir les moyens de notre politique», tient à faire remarquer l’initiateur de cette journée de sensibilisation contre les maladies dites des mains sales.