Algérie

Sensibilisation au don d'organes



Le Syndicat national des médecins généralistes (SNMG) a organisé, ce samedi, la première journée nationale de sensibilisation au don d'organes.Plus d'une centaine de praticiens ont pris part à cette rencontre qui a eu lieu à la maison de la culture Moubarek El Mili. Les aspects scientifiques, juridiques et religieux liés à la transplantation et la greffe d'organes ont été abordés par les intervenants qui ont, par ailleurs, mis l'accent sur l'impératif de «créer un changement dans les mentalités pour faire adhérer les citoyens à l'idée de don d'organes».
Pour le docteur Omar Boudehane, du CHU de Constantine, le don d'organes prélevés sur un donneur vivant ne pose pas de problèmes mais l'obstacle réside dans le prélèvement d'organes sur les personnes décédées. «Ce n'est pas facile de faire consentir les parents d'une personne morte à faire don d'un organe de leur enfant. Les médecins doivent jouer un rôle de sensibilisation à ce niveau» Il expliquera dans ce sens la procédure légale à suivre dans toute opération de prélèvement d'organe. Il a, d'autre part, mis l'accent sur l'ampleur du nombre d'individus, dont la vie dépend d'une greffe. «Le nombre d'insuffisants rénaux, à titre d'exemple, dépasse les 24 000 individus à l'échelle nationale.
Et ce chiffre est en constante augmentation.» En saluant les progrès réalisés au niveau des hôpitaux de Batna et de Blida, l'intervenant a, toutefois, qualifié ces efforts d'insuffisants. «À Batna, on effectue en moyenne 6 transplantations à partir de personnes cadavériques par an ; à Blida, on en fait deux ; c'est un pas respectable, mais toujours insuffisant compte tenu des besoins». Pour sa part Hjimi Djalloul, président du Syndicat national des imams, en prenant la question dans son volet religieux, a précisé que «l'autogreffe ou le don de certains organes pour sauver une personne en danger de mort, est toléré par la religion.
Ce qui n'est pas toléré est le don d'organes de la sphère sexuelle (l'utérus, les ovaires) par exemple.» Lors de l'ouverture de cette journée, le wali de Mila a appelé à la constitution d'une banque nationale d'organes pour venir en aide aux patients d'une part, et lutter contre le trafic d'organes, d'autre part.


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