Sens dessus dessous

A la suite d'Ahmed Ouyahia et de Amar Saâdani, Abdelmalek Sellal répond, depuis Blida, à la démarche singulière dite des 19, en éventant les ambitions présidentielles de ceux qui les ont mobilisés. Ambitions présidentielles ou encore ambitions de revanche, on ne sait.Les 19 sont donc invités à se projeter en 2019, date des prochaines élections présidentielles pour espérer voir ces ambitions avoir, sinon l'issue attendue, du moins la satisfaction de leur articulation à la réalité démocratique de la vie politique de notre pays. Inattendue, cette sortie du groupe des 19, sa composante et son discours n'en semblent pas moins la conséquence d'une volonté d'offensive interposée contre la politique déterminée du Président de structurer définitivement un Etat moderne, complètement affranchi des résistances au changement, et en mesure de relever les défis de la globalisation. Au plus fort de son apparente faiblesse physique, le président de la République s'est révélé plus déterminé et plus cohérent que jamais s'agissant de poursuivre les réformes et de mener à son terme l'?uvre d'édification d'un Etat moderne, fort et souverain. S'il en est qui semblent aigris par un séjour prolongé du Président au pouvoir, le fallacieux prétexte de la santé qu'ils invoquent tombe fatalement devant les témoignages de dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement, de diplomates et autres visiteurs de marque qui ont, dans la plus grande proximité, exprimé admiration et respect pour la lucidité de l'homme et la profondeur de vue de l'homme d'Etat qu'il est. Par ailleurs, ceux qui ne reconnaissent pas la touche du Président dans les ?uvres récemment accomplies encaissent bien l'?uvre d'art, mais feignent tout aussi bien d'ignorer l'artisan. Ceux qui entravent la marche du Président par cette démarche incongrue oublient que l'Algérie qu'ils cherchent ainsi à déstabiliser est un havre de paix et de stabilité au milieu d'un monde en proie au tumulte, à la discorde et à la violence, avec des pays qui sont en voie de disparition et d'autres en faillite. Répondent-ils à une volonté populaire par leur démarche ' Ils devraient, pour cela, consulter le peuple algérien comme l'a fait le Président à quatre reprises, sans compter les référendums populaires qui ont donné la réconciliation nationale.