Algérie - Revue de Presse


Le FLN enquête sur «les fauteurs et les fraudeurs» Le Front de libération national (FLN) n’a pas encore digéré les résultats du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation (Sénat) organisé jeudi dernier à travers les quarante-huit wilayas du pays. Une réunion du conseil de coordination du parti a été convoquée par son secrétaire général (SG) Abdelaziz Belkhadem dans la soirée de lundi dernier aux fins d’examiner les raisons ayant empêché cette formation d’engranger plus de 32 sièges au sénat alors qu’elle était partie pour remporter un meilleur score. Devant les membres du conseil de coordination du FLN, constitué de ministres (Djamel Ould Abbès, Tayeb Louh, Abderachid Boukerzaza, Abdelhamid Ziari, Amar Tou, Abdelkader Messahel...), du comité exécutif (Salah Goudjil, Amar Saïdani, Abdelkrim Abada, Abdelkader Bounekraf et Saïd Bouhedja), de présidents de commissions parlementaires et de présidents de commissions permanentes du parti, Abdelaziz Belkhadem a tout de suite situé les choses. «Il faut que l’instruction que nous avons élaborée sur les modalités électorales devant fixer les règles du déroulement de ces sénatoriales soit bien respectée et que ceux qui ont fait des erreurs et ont outrepassé les directives du parti ne continuent plus dans cette voix et répondent de leurs actes!» Dans ce contexte et même en se disant très content du résultat du renouvellement du sénat, le leader du FLN ne s’en est pas moins indigné des «opérations frauduleuses qui ont marqué les sénatoriales». «Je suis opposé aux manœuvres qui ont entaché le renouvellement des membres du Conseil de la nation et qui ont eu comme conséquences de faire perdre au FLN des sièges au sein de cette institution», lance-t-il aux participants à la rencontre selon une source proche de cette formation. Le leader de la formation majoritaire au gouvernement, à l’assemblée populaire nationale (APN), au Sénat, dans les assemblées populaires communales (APC) et les assemblées populaires de wilaya (APW) ne compte à ce propos pas rester les bras croisés devant les «manœuvres» ayant marqué les sénatoriales. C’est ainsi qu’il a décidé d’instituer des commissions d’enquête au niveau des quarante-huit wilayas aux fins de situer les responsabilités dans les opérations frauduleuses dont il parle. Et ce sont les superviseurs (ministres et membres du comité exécutif) ayant piloté les élections primaires ainsi que l’élection sénatoriale à proprement parler de jeudi dernier qui auront la charge de mener ces enquêtes sur le terrain. Dans les faits, ces superviseurs qui auront pour mission d’identifier «les fauteurs et les fraudeurs lors des sénatoriales» auront également la charge d’expliquer comment et pourquoi «il y a eu vente et achat des voix». Tout comme il s’agira d’expliquer les raisons pour lesquelles des élus FLN n’ont pas voté pour les candidats officiels désignés par la direction du FLN. Les superviseurs devront tout aussi examiner à la loupe les bulletins de vote nuls et tenter d’expliquer le pourquoi de ce vote par les militants du parti. Aussi, les résultats de ces enquêtes «minutieuses» devront être remis à Belkhadem dans un rapport bien détaillé, nous dit-on. Les auteurs des «manœuvres et fautes» identifiés seront traduits devant la commission de discipline présidée par Madani El Baradai pour être sanctionnés par la suite. Selon une source proche du parti, cette initiative de la direction est considérée comme une démarche préventive aux fins de se prémunir contre de pareilles dérives lors des prochains rendez-vous électoraux, les locales et les législatives en l’occurrence. A plus forte raison que Belkhadem mise gros sur ce double scrutin. Djamila F.


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