Algérie

SENAT Débat autour de la loi de finances 2012


Le Sénat a pris le relais hier et a entrepris de débattre du texte de la loi de finances 2012. Et c'est devant un hémicycle à moitié vide que le ministre des Finances Karim Djoudi a dû présenter sa copie.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Après un examen réussi au niveau de la Chambre basse du Parlement, Djoudi n'affichait point de stress d'avant épreuve en l'espèce face aux sénateurs. Aussi s'est-il exercé à un exposé linéaire des grandes lignes de la loi de finances 2012, mettant en saillie les mesures censées traduire une volonté politique de concrétiser les réformes politiques promises. Des mesures devant traduire notamment les recommandations de la tripartite du 28 mai 2011, laquelle tripartite était dédiée, rappelons-le, à l'entreprise économique. La loi de finances 2012 consacre, donc, au plan socioéconomique tout un chapelet de mesures visant à promouvoir l'investissement et développer l'entreprise. Entre autres mesures, l'allégement de la fiscalité au profit des petites et moyennes entreprises (PME). Etablie sur 37 dollars le baril de pétrole comme tarif de référence, une croissance de 4,7% et une inflation de 4%, la loi de finances 2012 prévoit, en termes de budget de l'Etat, des dépenses de 7 428 milliards de dinars et des recettes de 3 455,6 milliards de dinars. Ce qui représente un déficit budgétaire équivalent à 25,4% du produit intérieur brut (PIB). Plus du 1/6e des dépenses, soit 1 300 milliards de dinars, est consacré aux dépenses sociales et de solidarité nationale. Ceci alors que les recettes de la fiscalité ordinaire attendues pour 2012 s'évaluent à 1 894 milliards de dinars, pendant que les recettes de la fiscalité pétrolière atteindraient 1 561 milliards de dinars. Il est, par ailleurs, prévu l'augmentation de 2 à 3% de la quote-part du produit de la fiscalité pétrolière pour alimenter le Fonds national des réserves des retraites (FNRR). La loi de finances 2012 «réactive » aussi le Fonds de soutien aux organes de la presse écrite, audiovisuels et électroniques. Ce fonds, est-il précisé, servira à la formation et au perfectionnement des intervenants dans les métiers de la communication. La loi de finances 2012 a supprimé l'importation de la friperie. Sur la question, le ministre des Finances a dit que «la mesure vise à protéger la production nationale contre toute concurrence déloyale, d'autant que l'Etat aide le secteur du textile, privé soit-il ou public».
S. A. I.
KARIM DJOUDI À PROPOS DU DOSSIER DJEZZY :
«Les négociations avancent bien»
Le ministre des Finances Karim Djoudi a affirmé, hier, en marge de la plénière du Sénat consacrée à la présentation et au débat de la loi de finances 2012 que les négociations concernant le lourd dossier Djezzy avancent bien. «J'ai eu à m'entretenir avec le russe Vimpelcom. Il y a une volonté de la partie adverse d'aller vite sur le dossier. Nous espérons finaliser le dossier rapidement», a indiqué Djoudi, tout en précisant que les deux cabinets d'expertise, celui algérien et celui d'OTA, poursuivent toujours le travail d'évaluation. «Nous avons ouvert un data-room qui donne accès aux données d'OTA. Nous avancerons plus vite», a ajouté le ministre, sans toutefois se risquer à situer une échéance.
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