Algérie

Séminaire sur la prise en charge thérapeutique de l’épilepsie



Comment un épileptique se traite sans se cacher? Comment un épileptique peut se faire traiter sans, pour autant se cacher? Et comment peut-on lui assurer une intégration normale dans la société ou bien un milieu d’adaptation? C’est la question à laquelle ont essayé de répondre les médecins spécialistes, notamment, les neurologues de la région de l’Oranie, lors d’un séminaire tenu au début de la semaine en cours, illustrant les modalités de prise en charge du sujet épileptique dans son environnement ainsi que les progrès réalisés dans la recherche médicale dans ce domaine.Déjà, pour ce qui est de la prise en charge thérapeutique, on est loin de se contenter de la thérapie pharmacologique. En effet et de plus en plus, les médecins se réfèrent à la chirurgie fonctionnelle destinée à la catégorie des sujets épileptiques appelés pharmaco-résistants qui ne réagissent pas au traitement médicamenteux en continuant à faire des crises. Selon le Docteur BENGAMRA, Président d’association des neurologues de l’Oranie basée à Oran, la chirurgie fonctionnelle est pratiquée actuellement à Alger où une équipe de médecins spécialisés activent pour son développement et sa vulgarisation, de telle sorte, qu’elle soit à la portée d’un maximum de malades, notamment, que les critères ouvrant droit à cette pratique thérapeutique semblent très sélectifs voire draconiens, nous dit-on. De ce fait, et dans une première phase, les neurologues de la région dégageront très bientôt, une commission régionale dont la mission principale sera de statuer sur les dossiers des malades postulant à ce type de thérapie. Etant donné que ce «terrain d’intervention» reste tout de même nouveau dans notre pays, les cas pharmaco-résistants ne peuvent être opérés que dans les structures hospitalières publiques, révèle notre source. Les neurologues de la région semblent, non seulement vouloir organiser et structurer leur corporation et leur métier, mais aussi leurs patients, puisque ces derniers pourront bientôt se procurer un carnet de suivi en stade de confection au niveau d’un groupe de médecins. Pour ce qui est du volet relatif à la prise en charge socio-psychologique des sujets épileptiques, les neurologues se penchent actuellement, sur l’étude des modalités à mettre en oeuvre afin que la corporation soit représentée dans la commission d’attribution de permis de conduire. «Cacher sa maladie peut engendrer de graves conséquences sur la sécurité du sujet malade et celle des autres» nous explique-t-on, avant de préciser qu’une personne atteinte de l’épilepsie, n’est pas une personne normale et la délivrance de son permis doit obéir à l’avis du neurologue. De même pour le reclassement professionnel des personnes malades, d’où la nécessité de l’implication directe des responsables de l’ensemble des instances et organismes agissant sur le quotidien souffrant de cette pathologie. C’est une série de chantiers de travail qui seront tenus pour apporter une solution à cette problématique, nous affirme-t-on. Dans une première phase, les neurologues travailleront en tripartite avec les représentants de la CNASAT et les associations des malades atteints en attendant que d’autres parties se joignent à cette initiative. Amel S.


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