Algérie

Séminaire sur l?histoire des sciences



Un nouvel enseignement en Algérie C?est un challenge pour les enseignants algériens qui n?ont, pour la plupart, pas été formés à cette discipline : l?histoire des sciences, intégrée dans la réforme licence-master-doctorat, doit trouver sa place à l?université. De l?histoire du zéro ou de l?évolution du concept temps, de la genèse de la relativité à l?avènement de la nanochimie : hier s?est ouvert le premier séminaire sur l?histoire des sciences à l?université des sciences et de la technologie Houari Boumediène, qui durera jusqu?à demain. Une initiative consécutive à l?introduction, dans la réforme licence-master-doctorat, d?un enseignement consacré à l?histoire des sciences. « En adoptant le LMD, l?Algérie a aussi hérité du paquet cadeau ?histoire des sciences? », résume de façon imagée Ahmed Djebbar, ancien ministre de l?Education nationale de 1992 à 1994 et chercheur spécialisé dans l?histoire des activités mathématiques du Maghreb et d?El Andalous, « mais les enseignants se sont aussi trouvés démunis, car ils n?ont jamais été formés en la matière ». Au niveau de l?université de Bab Ezzouar, des modules de découverte ont été instaurés. « En histoire de la physique ou des mathématiques, précise Benali Benzaghou, recteur de l?USTHB, pour que les étudiants puisse aller au-delà des matières classiques. » Mais le professeur Bendaoud, responsable de la faculté de physique, reconnaît : « Nous enseignons l?histoire des sciences sans être des spécialistes. Il était donc important d?organiser ce séminaire pour échanger des idées et profiter des expériences des autres. » En plus d?enseignants chercheurs venus de Sétif, d?Oran, de Skikda ou de Batna, des spécialistes de l?étranger ont aussi été invités de France et du Maroc. « Nous nous retrouverons à la fin du séminaire pour voir comment lancer la recherche en histoire des sciences au niveau de l?université », ajoute le professeur Bendaoud. Pour Ahmed Djebbar, cet enseignement est fondamental dans l?acquisition d?une citoyenneté. « Quand on a davantage de culture, on peut plus facilement juger de l?utilité des sciences, de leur nocivité ou de leur instrumentalisation, explique-t-il. Certains pays comme l?Iran, d?où je reviens, l?ont bien compris puisque le gouvernement a demandé à ce que l?histoire des sciences soit intégrée dans tous les manuels scolaires, du primaire au baccalauréat. »


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