En plus grande cause, l’incivisme et l’inconscience de certains conducteurs est l’autre facteur non négligeable qui nous maintient au hit macabre de la circulation.
"Il est temps de décliner la course vers la mort"
C’est le slogan qui a empreint l’esprit des travaux du séminaire national sur la sécurité routière organisé jeudi passé dans l’enceinte de la Maison de la Culture par l’association Tariq Essalama.
Une rencontre didactique et de sensibilisation qui a regroupé, outre les organisateurs, les services de sûreté, la DTP, les collectivités locales et la société civile activant plus particulièrement dans le domaine, à l’exemple du Croissant Rouge et des associations El Baraka, les Amis de la Route, et Sécurité Routière de Constantine.
Le canevas des communications programmées, résume Youcef Chaouche, président de la section Tariq Essalama de Béjaïa, consiste à dégager d’une part sur les voies et moyens «d’une optimisation de la coordination» entre tous les segments agissant dans la sécurisation des routes et d’autre part à sortir avec «une feuille de route en matière de propositions concrètes» et qui sera destinée aux ministères concernés.
Les conférences qui fourniront la matière aux résolutions sont animées par le centre national de la prévention et de la sécurité routière, la DGSN, la gendarmerie nationale, Tariq Essalama par le biais de son porte parole, Dr. Benhalima, psychologue, sur le thème des changements du comportement chez le conducteur (de posture de piéton à chauffeur). Alors que Selman Ameur de l’ENACTA motivera le rôle du contrôle technique dans la sécurité routière.
Un moment fort, celui où l’assistance a eu droit au témoignage de Flora Bouberghout, présidente de El Baraka et elle-même victime d’un accident de la route d’où elle garde des séquelles à vie, en étant sortie handicapée moteur.
En marge des conférences est programmée une action de sensibilisation. Des stands sont ainsi ouverts au public sur l’esplanade de la Maison de la Culture. Des dépliants, des photos d’accidents, des projections de vidéos d’accidents et un circuit d’éducation routière pour enfants dressé sur l’esplanade sont principalement les supports choisis pour une action de sensibilisation appelant à la vigilance et au bon sens des conducteurs et des piétons.
Sur l’urgence, Y. Chaouch confie que son association n’a pas arrêté d’interpeller les autorités sur le respect des normes en matière de sécurisation.
Mais le constat traduit «une absence de volonté» puisque la réalité est faite encore de routes mal entretenues, mal ou pas du tout tracées, de défauts de parapets ou de glissières, de signalisation confuse, de dos d’ânes non conformes (de grosses cordes parfois en lieu et place) et d’absence de feux tricolores à l’intérieur des villes.
En plus grande cause, l’incivisme et l’inconscience de certains conducteurs est l’autre facteur non négligeable qui nous maintient au hit macabre de la circulation avec une moyenne quotidienne de 12 morts et de 120 blessés.
* Photo: C’est l’hécatombe sur nos routes.
Rachid Oussada
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Posté Le : 03/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © D. R. ; texte: Rachid Oussada
Source : El Watan.com du mardi 3 décembre 2013