Algérie

Séminaire international sur la médecine de voyage (Paris)



L?Algérie abordera les risques dus au pèlerinage Périple du pèlerinage » est le thème qu?a choisi le docteur Ouartani, responsable de la santé aux frontières à Annaba, pour représenter l?Algérie au séminaire international sur la médecine de voyage. Ce rendez-vous scientifique se tiendra du 10 au 12 décembre prochain à la faculté de médecine Xavier Bichat de Paris où sont attendus plusieurs spécialistes de la santé du monde entier. La médecine de voyage est devenue l?une des préoccupations majeures des intervenants de la santé (généralistes, médecins du travail, pharmaciens?). C?est ce qui semble motiver l?Institut de médecine et d?épidémiologie appliquée (IMEA) de la fondation internationale Léon M?ba à organiser ce séminaire chaque année. L?objet est d?assurer une meilleure prévention des maladies pouvant surgir lors des voyages, notamment dans les pays en développement, considérés à grand risque. D?où la création de la fondation sous l?impulsion du général de Gaulle et du président gabonais, Léon M?ba, à laquelle a été confiée la mission de promouvoir une médecine de qualité dans ces pays. Durant trois jours, les participants auront à débattre plusieurs thèmes se rapportant à cette micro-spécialité. Il s?agit, entre autres, d?épidémiologie, de prévention du paludisme et autres chimioprophylaxies, voyageurs expatriés, la pharmacie de voyage, la pharmacie des expatriés, l?évaluation des risques et la gestion des pathologies du retour. C?est sur ces deux derniers thèmes que s?attardera le docteur Ouartani pour s?imprégner des nouveautés dans le monde de la médecine du voyage. Les 2500 pèlerins qui partent annuellement de Annaba, pourront ainsi profiter de ces nouveautés lors de leur départ et à leur retour des Lieux Saints de l?Islam. Pour cet épidémiologiste, « le pèlerinage est une épreuve rude et physiquement éprouvante. En tant que médecins, nous devons connaître les contraintes de façon à faire passer au mieux les messages de prévention auprès de nos plus de 30 000 pèlerins annuels ». Notre interlocuteur a tenu à préciser que « cette rencontre sera certainement fructueuse sachant qu?en France, pays hôte qui compte 20 000 pèlerins annuels, le pèlerinage est régi par 454 articles précis et sévères. Il se déroule dans plusieurs sites (La Mecque, Mina, Mont Arafat et Médine) et comprend des stations en plein soleil, parfois tête nue, parfois à jeûne ». Selon lui, les premiers risques peuvent surgir lors du transport aérien. Il s?agit surtout de risques de thrombose veineuse profonde maximale chez les sujets âgés insuffisants veineux, hypertendus ou cardiaques. Le pèlerin qui voyage en hiver arrive dans un pays aride, où 50°C à l?ombre ne sont pas inhabituels. La vaccination des voyageurs est, par ailleurs, un autre thème qui sera abordé lors de la rencontre de Paris. A ce propos, le Dr Ouartani a indiqué : « L?immense rassemblement humain, les pèlerins provenant souvent de zones tropicales, l?intense promiscuité et l?alimentation locale obligatoire sont toutes des conditions favorables à la transmission directe ou indirecte des maladies infectieuses. Il faut donc utiliser toutes les ressources vaccinales possibles. » Pour lui, le pèlerinage est une occasion vaccinale d?importance. Il se veut néanmoins rassurant en soulignant l?absence de tout risque de paludisme, mais formel quant à la présence de risques d?autres maladies pouvant être transmises par les insectes telles que la leishmaniose cutanée. Depuis plusieurs années, la dengue sévit en Arabie Saoudite, particulièrement dans la région de Djeddah, passage obligatoire des pèlerins, a fait savoir le praticien qui n?a pas manqué de signaler la présence de risques traumatiques élevés dus aux bousculades.


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