Algérie

Séminaire de formation sur l'estampillage du tapis



Dans le cadre de la préservation et de la promotion du tapis traditionnel, la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Médéa a abrité une journée de formation et d'information sur les normes requises dans le tissage du tapis traditionnel organisée par le Centre régional d'estampillage des tapis de la wilaya de Tipasa relevant de la CAM de cette wilaya.Ainsi, ce séminaire a réuni plus de 35 participants dont la majorité étaient des femmes venues de plusieurs régions du territoire du Titteri ; 46 tapis ont été proposés à l'estampillage.
D'autre part, plusieurs partenaires étaient de la partie pour ne citer que les représentants des secteurs de l'environnement, du tourisme, de la formation professionnelle, de l'Angem, des services agricoles, de l'APC et autres.
Selon Slimane Mesgui, directeur de la CAM de Médéa, il s'agit, entre autre, de sensibiliser l'artisan sur la nécessité de préserver le tapis traditionnel en s'appropriant un savoir-faire à même de promouvoir ce produit du terroir et le label algérien. C'est pourquoi, un pan de cette formation a consisté à mettre en exergue l'importance de l'estampillage du tapis traditionnel ; une démonstration a été réalisée dans ce sens par Mohamed Belhadj, chef de service de la promotion à la CAM de Tipasa. Ce dernier a présenté un exposé détaillé sur le processus de labellisation du tapis en Algérie et les conditions d'estampillage. Dans ce sens, il a été précisé que quatre centres régionaux d'estampillage des tapis sont érigés à travers le pays, à savoir à Tipasa, Ghardaïa, Tébessa et Tlemcen.
Ainsi, le cadre légal de cette opération est codifié par le décret exécutif n°79-390 du 19/10/97, lequel stipule les conditions d'acquisition des marques de la qualité, de l'originalité et d'estampillage du produit de l'industrie artisanale, ses modalités et ses formes.
L'assistance a eu droit à un cours détaillé sur l'importance de l'estampillage du tapis et son rôle dans la préservation de la propriété et des droits de l'artisan. Il a été signifié aux participants que pour prétendre à estampiller son produit, il fallait être détenteur de la carte de l'artisan, être inscrit sur le registre de commerce, que le tapis soit tissé avec de la matière première authentique aussi bien pour le tapis de haute laine que pour le tapis ras,...
Notons qu'il existe 32 tapis agréés et classifiés en tant que produits de l'industrie artisanale algérienne portant le label algérien commercialisé chez nous et à l'étranger. Il est à noter dans cette optique que le tapis algérien est très prisé dans le monde entier.
Ce séminaire a été bénéfique à plus d'un titre, d'abord pour les artisans qui ont dûment été renseignés sur la façon de protéger, de préserver et de promouvoir leur produit mais aussi sur la façon de présenter un produit de qualité qui mériterait d'être approuvé. D'un autre côté, cette rencontre a permis au consommateur de connaître les critères d'un bon produit ou comment acheter un véritable tapis artisanal.
Selon son premier responsable Slimane Mesgui, la CAM de Médéa se charge souvent de l'acquisition de la laine au profit de ses artisans pour éviter à ces derniers la contrainte du déplacement et le risque de l'arnaque. Ce même responsable a déclaré que d'autres opérations d'estampillage de tapis allaient être programmées à Médéa pour préserver l'industrie du tapis traditionnel, perpétuer ce métier qui tend à disparaître et catalyser la commercialisation du produit qui, une fois estampillé, acquiert beaucoup plus d'authenticité et d'étoffe.
M. L.


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