Séminaire à Guelma sur la stratégie de développement du président Boumediene

GUELMA - Les choix de développement conçus par le défunt président Houari Boumediene émanaient d'une vision stratégique à long terme, ont estimé les participants au 3ème séminaire consacré à cette personnalité nationale, qui a pris fin mercredi à Guelma.
Dans une conférence présentée au cours de cette rencontre sous le titre "Boumediene tel que je l'ai connu", le Dr Mohieddine Amimour, a affirmé que le 2ème président de l'Algérie indépendante "préparait un projet démocratique véritable et que ce projet était mentionné dans les mémoires qu'il avait rédigées sur son lit d'hôpital pendant la maladie qui l'avait emporté le 27décembre 1978".
L'ancien conseiller du président Boumediene a estimé que les choix du socialisme et des révolutions agraire, culturelle, du parti unique, de la Charte nationale qui a donné naissance à la Constitution, étaient des choix "pertinents qui ont permis de protéger l'Algérie pendant de longues années après sa disparition".
Il a rappelé que sous Boumediene, l'Algérie était un partenaire incontournable dans les relations internationales et que sa diplomatie avait joué des rôles de premier plan dans le dénouement de conflits entre pays africains, asiatiques parmi lesquels le conflit entre le Maroc et la Mauritanie en 1969 et celui qui a opposé le Pakistan et le Bengladesh en 1974.
Analysant les conditions sociologiques, intellectuelles et politiques qui prévalaient à l'époque de Boumediene, le Dr Mohamed Tayebi de l'université d'Oran, a indiqué, pour sa part, que ses idées "portaient la marque des nouvelles élites intellectuelles qui avaient bien analysé le mouvement national, et des générations qui l'ont précédé".
Le génie de Boumediene avait émergé lorsqu'il s'est établi à l'ouest du pays et s'est choisi le pseudonyme de deux grands saints vénérés dans cette région à savoir Sidi El Houari et Sidi Boumediene, dira le conférencier soutenant dans le même sens que Boumediene a eu le mérite de "rassembler un pays déchiré par le colonialisme".