Algérie

Semences d'espoir



Semences d'espoir
L'agriculture revient au devant de la scène, en ces temps de raréfaction des rentrées en devises, généralement issues des exportations des hydrocarbures. Grand contributeur au PIB, et surtout grand demandeur de main-d'?uvre, le secteur agricole a, de tout temps, constitué une alternative durable, pour peu qu'il soit mieux organisé et en adaptation avec les réalités des marchés mondial et local. Il aura fallu que les cours du pétrole chutent pour que l'on s'aperçoive que la facture alimentaire n'avait cessé de grimper ces dernières années, jusqu'à atteindre les dix milliards de dollars d'importations. En décidant de remettre de l'ordre dans ce secteur, l'Etat a réussi, en l'espace de quelques mois, à réduire considérablement (plus de la moitié) la facture d'importations. Et il est possible de la réduire davantage. Mais le plus édifiant c'est le cas de la pomme de terre, aliment populaire par excellence. Il n'y a pas si longtemps, ce tubercule était importé pour combler le déficit de production. Cette année, ce produit est exporté. L'Algérie, qui ne produisait que deux millions de tonnes par an, il y a cinq ans, est parvenue à en produire plus de six millions et elle peut produire davantage. L'on pourrait, dans ce registre, évoquer les produits maraîchers que le pays pourrait aisément exporter, ou encore des segments jusque-là livrés à eux-mêmes, à l'image de l'oléiculture qui, ailleurs, rapporte gros. En revanche, la céréaliculture et les branches lait et viandes demeurent à la traîne, malgré le fait qu'elles fassent l'objet d'une forte demande locale. L'Algérie, jadis « grenier de l'Europe », n'arrive plus à produire la moitié de ses besoins en blé tendre, alors que la branche lait a du mal à répondre à la demande, et ce malgré toutes les aides que consent l'Etat. C'est que le secteur agricole a, souvent, été déstabilisé par les réorganisations opérées, mais également par l'érosion des surfaces agricoles utiles, avalées par le béton. En décidant de reprendre sérieusement en main le secteur, l'Etat ne s'est pas contenté d'injecter de l'argent, sous forme de multiples aides, il a surtout opéré une restructuration en profondeur du secteur, en vue d'y apporter les correctifs indispensables et de garantir un environnement propice au développement de ce domaine, notamment à travers la création d'offices chargés de stocker et de gérer la semence et la production, l'adoption de prix de référence pour les produits de première nécessité, une meilleure maîtrise du choix des semences et surtout une organisation de la profession, par filières, mieux adaptée aux réalités et plus performante.




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