Algérie

Semar (Aïn Naâdja) : Les agents de Netcom mis à l?index



Les résidents du quartier Casenav du quartier de Semar (Aïn Naâdja) pointent le doigt vers une seule partie : les agents Netcom. Seul palliatif trouvé par les employés de cet EPIC de wilaya pour se débarrasser des ordures, qui s?accumulent dans le quartier, dû à la profusion de commerces en gros : les brûler sans prendre conscience de la gravité des effets négatifs qu?ils engendrent. « Une benne à ordures a été, pourtant, mise en place. Une fois celle-ci remplie à ras bord, les agents en déversent tout autour. En plus, au lieu d?acheminer les détritus ailleurs, ils préfèrent les brûler sur place avec tous les dangers que cela implique sur la santé des riverains », assurent nos interlocuteurs en faisant remarquer que des pathologies se sont déclarées dans ce quartier « devenu, au fil du temps, un grand bazar, lieu de convergences des commerçants de tout acabit ». Les habitations sont prises en tenaille par des commerces prospères. Les résidents en sont-ils eux même responsables ? « En partie, puisqu?il s?en trouve qui ont loué leurs garages. Qu?ils ne viennent pas se plaindre ! », disent des agents de l?ordre. L?exécutif communal de Aïn Naâdja essuie également les critiques des résidents « Si la commune avait ouvert les locaux construits au profit des jeunes, la situation aurait été plus maîtrisable. » Or, il n?en est rien, puisque les locaux servent à autre chose : d?autres jeunes en ont fait des « diki ». A proximité de ces locaux destinés aux chômeurs de la localité, se trouve un marché couvert qui déverse des tonnes de détritus. Autre danger menaçant la vie des riverains : les camions de gros tonnage qui traversent les rues du quartier. « Qui peut y mettre fin ? Surtout pas les autorités municipales », soutient un père de famille qui relève que les élèves de l?école primaire Hamroun sont obligés de prendre des précautions avant de sortir dans la rue. La direction du commerce semble vouloir en finir avec ce « gros marché » et assure que les grossistes seront délocalisés. Plus de la moitié d?entre eux se sont engagés à payer leurs redevances, « les procédures engagées sont en bonne voie », soutient M. Lamari, directeur du Commerce. La situation ne changera pas d?un iota en dépit des assurances des autorités. Lesquelles appréhendent toute action dans ce marché de gros devenu avec les années, le dépotoir des marchandises entreposées au port d?Alger. « Tous les opérateurs préfèrent envoyer leurs marchandises ici. De là, elles rejoindront les différentes régions du pays. » « Un jour, les gendarmes ont fait une descente, mais les choses sont vite rentrées dans l?ordre. Chaque commerçant a ses entrées en haut lieu. Aucune autorité, pas même les policiers, ne peut les toucher », s?insurgent les habitants.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)