Algérie

Semaines culturelles de Sidi Bel-Abbès à Laghouat, Jijel et Blida



Le rappeur prodige Philophénomene en tête d’affiche Chawki alias Philophénomène, le chanteur rap, blues et jazz se prépare à participer aux trois semaines culturelles consécutives de Sidi Bel-Abbès à Laghouat, Jijel et Blida. Durant ce périple de la caravane bélabésienne, le rappeur prodige présentera son «Philophénomène show», une comédie musicale qu’il a intitulée «Le juge». Ce «one man show» est à la fois un concert rock à l’algérienne et une comédie de mœurs traitant des fléaux de la société, notamment la drogue, la corruption et la cupidité flagrante. Déjà pétri de talent, la scène lui est familière au point où Chawki dira à la veille de son départ qu’il «sent que son désir de s’exprimer est très fort, c’est son oxygène, dans cette mal vie qui nous étouffe. Il veut libérer sa conscience». Il y a lieu de noter que Chawki a dans son bagage l’organisation du premier «festival rap expression» qui s’est déroulé du 1er au 3 juin dernier à Mostaganem sur les places publiques et a fait adhérer toute une jeunesse désireuse de clamer son «feeling». A ce rendez-vous, il était accompagné du bluesman Mustapha Bouterfas «Otis». Et à eux deux, ils ont évoqué les années hippies, très rétro mais nostalgiques, pour les anciens. Puis il y’a eu la rencontre de Tizi-Ouzou pour les jeunes où il avait brillé aux côtés de ses camarades rappeurs, apportant un peu de gaieté et de fureur de vivre, une note d’espoir pour l’avenir en «disant» nos maux et notre réalité amère. Chawki prépare un album qu’il considère comme son vrai grand pas dans la chanson même si actuellement en étudiant à l’université, il essaie de satisfaire le choux et la chèvre. D’un autre côté, il écrit des chansons en deux langues, s’intéresse au théâtre avec son ami qu’il nomme son Don quichotte et espère qu’un jour, ils monteront en opérette le célèbre personnage Cervantès. Ainsi muni de son cabas et de ses rêves, de ses muses, de celle qui cherche désespérément et qui ne vient pas. Cet artiste spontané est romantique, parfois allant vers le rap dur. Il s’apprête à affronter des publics différents afin de les émouvoir, de dialoguer ou simplement d’échanger du «blues» avec eux. Ce qui est la beauté de l’art et son but. Dans un texte écrit dernièrement par son ami Don Quichotte, il est dit: «Tu t’es dissous/ Partie en fumée / Comme un oiseau vers d’autres nids/ Perdus parmi tes cartons au milieu de plusieurs pièces/ Où le vent n’est pas encore né/ Et tes yeux affolés vêtus de stress devant la réalité/ Vont encore plus loin de moi comme une île qu’on ne connaît pas / Là où tu ne seras pas/ Je serais alors moi et mon cœur et tous les deux nous nous souviendrons de toi». Cette future chanson fera partie du voyage dans cette caravane culturelle pour qu’on médite et l’on chante.   Ahmed Mehaoudi


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