Algérie

Semaine du cinéma algérien à Lille (France) : Carrefour des pionniers du 7e art



Chaque année, des films algériens très connus sur la scène cinématographique sont à l'affiche, en présence des réalisateurs, dans les différentes infrastructures culturelles de la ville. L'édition précédente avait regroupé des réalisateurs, des cinéastes et des comédiens, à l'image de Mahmoud Zemmouri, Amar Laskri, Djamel Bendedouche et son frère Ghaouti, Merzak Alouache, Lyazid Khoudja ainsi que Fawzi Saïchi. La semaine du cinéma algérien à Lille, en France, est devenue un véritable carrefour pour les pionniers du 7e art. Chaque année, cette manifestation regroupe des cinéastes, réalisateurs et comédiens à la notoriété bien établie en Algérie et même à l'échelle internationale. La 7e édition prévue pour la fin de l'année en cours, s'annonce, d'ores et déjà, riche en matière d'activités, notamment avec de nouveaux produits à l'affiche, à en croire les organisateurs. « L'objectif recherché, à travers l'organisation de cette semaine du cinéma algérien, vise à contribuer à la rencontre entre les deux rives, comme nous voulons aussi développer l'esprit des échanges interculturels », nous a précisé Ali Bouhouf, président du Sud-Nord évolution, l'association organisatrice de ce festival, en partenariat avec l'association Wattrelosienne humanit art et diversité qui travaille sur les échanges culturels et sportifs entre les deux rives de la Méditerranée.Bernard Charles, adjoint au maire de Lille, estime que la semaine du cinéma algérien permettra aux habitants du quartier, mais aussi aux Lillois et de plus en plus souvent aux Métropolitains, de découvrir une production de grande sensibilité en présence des artistes. Pour Slimane Tir, président de Pastel FM, une radio communautaire d'obédience maghrébine, qui émet à partir de Roubaix, « cette initiative permettra de faire dialoguer les cultures une semaine durant, dans les différentes salles de la ville de Lille ». « C'est un plaisir de voir des associations organiser ce genre d'activités avec la ville de Douai. C'est une bonne chose de montrer au public d'origine maghrébine une culture qu'ils ne connaissent pas », a déclaré Michel Durousseau, adjoint au maire de la municipalité de Douai, une ville où s'est déroulée, en décembre dernier, à la salle Danchin, une partie du programme de la précédente édition, en collaboration avec deux associations locales, à savoir l'association des locataires de Gayant et Toit de vie présidée respectivement par Ghaouti Benchorf et Christiane Pezin. D'autres films très connus sur la scène cinématographique internationale sont toujours projetés en présence des réalisateurs dans les différents lieux culturels à Lille : au cinéma de l'Univers, à l'Espace culturel de l'université de Lille 1, au Kino de Lille 3, mais aussi à la Maison Folie de '''. Ainsi, Les années folles du twist, réalisé, en 1983, par Mahmoud Zemmouri avait subjugué les cinéphiles lors de la 6e édition. Il s'agit d'un long métrage d'une durée de 90 minutes. Il relate une partie de la guerre de libération nationale. Il a été tourné à Boufarik, région natale du réalisateur.Twist again !Alger, dans les années 1960-1962. Deux jeunes garçons oisifs et amateurs de rock, Boualem et Salah, tentent de survivre dans la tourmente de la guerre, en prenant bien soin de ne pas s'engager, tel est le résumé de ce film où Mahmoud Zemmouri voulait, avait-il dit, mettre en exergue un autre aspect de la révolution algérienne. Dans cette fiction, on retrouve d'illustres comédiens, à l'image de Mustapha El Anka et Hassan El Hassani. Durant la même manifestation, le public a eu droit à d'autres films comme Fleur de lotus, Emancipation sociale et liberté nationale et un toit, une famille réalisés respectivement par Amar Laskri, Lyazid Khoudja et Rabah Laradji, Arezki l'indigène de Djamel Bendeddouche, Moh Umhend, l'insoumis de Lyazid Khoudja ainsi que Lounès Matoub, la voix d'un peuple, un documentaire inédit sur le chanteur et poète kabyle, assassiné en juin 1998.Des comédiens connus dans le monde du cinéma avaient aussi rehaussé de leur présence l'événement. Faouzi Saïchi appelé communément « Remimez », a rappelé les conditions difficiles dans lesquelles se morfondent les artistes algériens. « Les acteurs et comédiens algériens n'ont aucun statut. Notre génération s'est sacrifiée pour le cinéma, mais nous pensons maintenant aux jeunes comédiens pour assurer la relève », a-t-il déclaré. Par ailleurs, le cinéma marocain participe également, et ce depuis 2007, à ce rendez-vous annuel lillois, grâce à un partenariat mis en place entre l'association Tiwizi 59 et le festival Issni N'Ourgh d'Agadir, avec Tiphinar, un long métrage de Hicham Lasri, qui relate l'aventure d'un jeune géologue partagé entre son amour pour sa fiancée et son attachement pour son travail de recherche sur l'histoire des Amazighs au Maroc. C'est une production qui a été réalisée dans le cadre du film industrie du maroc. Notons aussi, que Tamazirt ufela réalisé par Mohamed Merniche, avait été aussi projeté à la salle Univers de Lille, en présence des représentants du festival Issni n' ourgh du film amazigh d'Agadir.


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