Algérie

Semaine culturelle de Jijel à Sidi Bel-Abbès



Pourvu que le public ne manque pas La caravane culturelle de Jijel entame sa semaine culturelle juste après la clôture de celle de Laghouat. Laghouat qui a, dès l’ouverture de son programme, réalisé l’exploit de restituer au public bélabésien avec panache tous les trésors du terroir de cette magnifique région saharienne d’autant plus que le prestige de cette contrée sudiste vient surtout de son folklore typique. Et voilà le tour de la semaine culturelle de Jijel. Cette fois les rives de la Mekerra vont découvrir les mille et une facettes de Jijel à travers une programmation variée et riche. Les spectateurs ont suivi avant-hier, lundi 1er décembre, une soirée poétique où ont été déclamés des petits poèmes de jeunesse, la plupart encore en quête de style propre, sur des thèmes allant du «ghazel», à l’épopée en passant par des sujets d’actualités. Certes, encore confinés dans le vers classique mais avec du labeur, on peut atteindre la grande littérature. Théâtre, danses populaires, chansons vont égayer la ville mais en considérant le climat actuel de basse température, la population a du mal à suivre les différents spectacles surtout sur les places publiques. Ainsi, à la Maison de la Culture, une grande exposition sur les aspects touristiques et culturels de la capitale des «Grottes merveilleuses» sont mis en évidence avec ses paysages forestiers, son panorama montagneux donnant à ce territoire un grand horizon naturel. Sans parler de l’artisanat, entre deux traditions arabe et berbère, créant une symbiose harmonieuse en matière d’objets de sculpture, de costumes, de poterie et toutes sortes d’accessoires domestiques. Il faut noter que durant ces jours à Sidi Bel-Abbès, les activités noueront une fraternisation avec ces artistes du peuple, trouvant l’occasion d’enraciner une production intellectuelle et artistique d’une région vers une autre. Bien que beaucoup reste à faire car, lorsqu’on discute avec ces «créateurs», l’on ressent une pauvreté dans les moyens. Il est urgent que la dynamique commence par moins bureaucratiser ces initiatives et mettre plutôt l’artiste en évidence. On dira que les Jijelis ont déjà aimé l’hospitalité bélabésienne et le voyage à l’intérieur de ce creuset fera certainement grand plaisir au public local. Ahmed Mehaoudi


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